Le ministre des affaires étrangères, Aurélien Agbénonci, a fait hier, à la salle fleuve dudit ministère, le point de la mission gouvernementale en Turquie les 25 et 26 avril 2017, et en Norvège les 27 et 28 du même mois. A en croire le chef de la diplomatie béninoise, cette mission s’inscrit dans le cadre de la consolidation des relations entre le Bénin et ces deux pays, mais surtout vise à faire un suivi rigoureux des décisions issues de la rencontre entre le président Patrice Talon et son homologue de la Turquie.
Aurélien Agbénonci explique donc qu’à Ankara et en Istanbul, plusieurs entreprises ont manifesté leur désir d’accompagner la mise en œuvre du Programme d’actions du gouvernement (Pag) notamment en ce qui concerne la construction des 20.000 logements sociaux, l’un des projets phares du Bénin révélé, et l’acquisition d’un générateur de grande capacité pour régler de façon définitive la question de l’énergie. Mais, bien avant cette mission, plusieurs entrepreneurs turcs ont manifesté leur intérêt pour la construction d’infrastructures routières prévues par le Pag.
En Norvège, la délégation béninoise est surtout allée à la recherche de l’expertise, face à la menace écologique qui plane sur le pays. Selon le ministre des affaires étrangères, les installations abandonnées, suite à l’échec de la tentative d’exploration de champ pétrolifère en 1980, constituent un véritable piège à homme. « Ces installations peuvent provoquer une catastrophe écologique. Il faut anticiper pour éviter une marée noire au large de Sèmè. Des discussions fructueuses sont menées et le travail de démantèlement sera très vite enclenché… », a déclaré Aurélien Agbénonci. Le ministre des affaires étrangères a aussi saisi l’occasion de la mission pour passer en revue avec son homologue norvégien la coopération entre les deux Etats, notamment en termes d’investissements, de climat des affaires, de lutte contre la piraterie. Au dire du chef de la diplomatie béninoise, la Norvège est un pays tout aussi petit que le Bénin, mais à un fort Pib, et le chef de l’Etat en prend exemple. De cette mission, on retient également des accords entre l’Institut Norvégien pour les affaires internationales et l’Institut béninois des relations internationales, des études et stratégies (Ires). Aussi, la délégation béninoise a pris langue avec l’Association norvégienne des affaires, et plusieurs investisseurs de ce pays fouleront le sol béninois dans les tout prochains jours. « Le suivi que nous avons fait portera des fruits », a conclu Aurélien Agbénonci.
Arnaud DOUMANHOUN