Au sujet des concours de recrutement organisés début 2017 au profit de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), des candidats constitués en collectif ont saisi plusieurs structures de la République pour leur faire part des irrégularités qu'ils ont constatées. Que ça soit le ministre de la Fonction publique, le Directeur général de la Cnss,le Front des organisations nationales de lutte contre la corruption (Fonac), le président de la Chambre administrative de la Cour suprême, les centrales et confédérations syndicales à l'instar de la Cstb, la Csa-Bénin, la Cosi Bénin, l'Unstb et la Cgtb, tous ont reçu copie des dénonciations de fraudes relevées par le collectif dans l'organisation dudit concours. A en croire les signataires des lettres, au-delà des liens de filiation des candidats déclarés admis avec certains cadres de la Caisse, il y a que les candidats n'ont pas été informés des matières dans lesquelles ils devraient composer. Pire, ces candidats dénoncent l'absence d'identifiants fiables des postulants au concours le jour de la composition, des candidats déclarés admis dans tel corps spécifique alors qu'ils ont composé dans un autre corps, la création de centre de composition pirate le jour de la composition...
Nécessité d'une Commission d'enquête pour clarifier
Au regard de ce que dénonce le Collectif des candidats et des soupçons de favoritisme et de népotisme qui caractérise ce concours de recrutement, le premier à la Cnss sous le régime de la Rupture pour un Nouveau départ, il urge d'auditer tout le processus pour situer les responsabilités. Dans l'interview accordée parLaurent Mètongnon, syndicaliste de son état et ancien président du Conseil d'administration de la Cnss, le problème de non-respect de la procédure devant permettre une bonne organisation du concours a été posé. Déjà dans le milieu des syndicats de la Bourse du Travail, on se concerte et des menaces à peine voilées se font déjà entendre. L'Unstb de Emmanuel Zounon a donné le top, Laurent Mètongnon vient de faire connaître sa position. Le gouvernement de Patrice Talon est face à une grande responsabilité devant l'histoire. Pourra-t-il réellement mettre en place une Commission indépendante pour auditer ce concours avec un rapport détaillé sur les supposés liens de parenté qui existeraient entre des déclarés admis et des cadres travailleurs de cette maison? Les prochains jours ne situeront.
J.B
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