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Présentation des cahiers de doléances au Gouvernement : Paul Essè Iko boycotte la cérémonie
Publié le mercredi 3 mai 2017  |  Notre Voix
Paul
© aCotonou.com par Didier Assogba
Paul Essé Iko, Secrétaire général de la Cstb
Cotonou, le 02 Novembre 2016. Affaire de cocaïne, l`ambiance à la brigarde territoriale de Cotonou.






Dans le cadre de la célébration de la fête des travailleurs, hier lundi 1er mai 2017, les Secrétaires généraux des organisations syndicales ont présenté au gouvernement leurs cahiers de doléances. Cette cérémonie qui s’est tenue dans les locaux de l’Infosec de Cotonou a été boycotté par la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb).

Six centrales et confédérations syndicales ont sacrifié à cette tradition de présentation des cahiers de doléances des travailleurs au gouvernement. Il s’agit de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) de Moudassirou Bachabi, la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) de Anselme Amoussou, l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb) de Emmanuel Zounon, la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) de Noël Chadaré, la Cspib de Christophe Dovonon et la Csub de Christophe Houessinon. Les doléances des Représentants des travailleurs ont trait aux différents secteurs à savoir le secteur parapublic et privé, le secteur public et administration territoriale et le secteur informel. En ce qui concerne secteur parapublic et privé, ils exigent, entre autres, la prise par le gouvernement d’actes subséquents dans les meilleurs délais pour la hiérarchisation des salaires dans les entreprises suite au relèvement du SMIG, le relèvement du SMIG pour tenir compte de la cherté de la vie et de l’amenuisement d’achat, le respect de la convention collective relative à la presse privée, la sauvegarde des emplois dans le cadre des privatisations et liquidation de certaines sociétés d’Etat, l’implication des représentants des travailleurs dans le processus de liquidation, de privatisation ou de concession des entreprises et le paiement de la subvention de 2010 due aux confédérations syndicales. S’agissant du secteur public et administration territoriale, ils exigent notamment l’amélioration des conditions de travail et de rémunération des vacataires de l’enseignement secondaire, l’augmentation de 100% des salaires indiciaires bruts des agents de l’Etat compte tenu de la baisse du pouvoir d’achat et de la pression fiscale, l’harmonisation des primes dans l’administration publique, la suppression aux ménages de la TVA sur les frais de consommation d’électricité et d’eau, le règlement de la situation des 1045 agents du Ministère de l’Agriculture. La prise immédiate des mesures sociales d’accompagnement en faveur de toutes les victimes de l’opération de déguerpissement, l’adoption d’une loi sur la couverture sociale pour tous, la promotion effective de l’emploi des jeunes et des femmes et la création des maisons de retraite pour les personnes de troisième âge sont les points revendicatifs inscrits pour le compte du secteur informel. Au titre des revendications transversales, on pourrait retenir essentiellement l’opérationnalisation effective de la charte nationale du dialogue social, la suppression du volontariat dans le système éducatif et dans le secteur de la santé, le traitement rapide des dossiers financiers des agents admis à la retraite, la réduction de la pression fiscale, l’organisation effective des élection professionnelles, la non promulgation de la loi sur l’embauche dans l’administration et dans le privé et la relecture du code de travail et du statut général de la fonction publique. Par ailleurs, ils exigent le respect des libertés chèrement acquises qui sont de plus en plus menacées depuis quelques mois. Prenant la parole, Mme Adidjatou Mathys, Ministre du travail et de la fonction publique s’est réjouie de la présence de ses hôtes. Ce qui témoigne de l’importance que ces derniers accordent au dialogue social. Pour elle, le dialogue social demeure non seulement un vecteur irremplaçable du progrès social et économique d’une nation mais aussi l’un des facteurs déterminant de la rentabilité et de la performance. « Le Gouvernement entend poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux que vous êtes tout en programmant la satisfaction de vos doléances…», a-t-elle rassuré avant de souligner que la charte sur le dialogue social contribuera à une meilleure organisation des relations et de leur contenu entre son département ministériel et les partenaires sociaux.



Paul Iko révèle une cérémonie folklorique

C’est à travers une gigantesque marche partie de la Bourse du travail assortie d’un meeting à la place de l’étoile rouge que la Cstb a célébré cette fête du 1er mai. Ceci, autour du thème: «Face à la gouvernance autocratique, de prédation du patrimoine national et d’aggravation des conditions de vie sans perspectives de développement, de Patrice Talon, perpétuant ainsi le pacte colonial. Elève, tes luttes jusqu’à l’avènement du pouvoir des travailleurs et des peuples». Elle a décidé ainsi de boycotter cette cérémonie de présentation des doléances des travailleurs au gouvernement. Paul Essè Iko révèle une cérémonie folklorique car souligne-t-il les doléances des travailleurs présentées à l’occasion ne sont jamais satisfaites par les gouvernants. «La Cstb a décidé de vous épargner de cette distraction. Nous avons préféré une sortie en force dans les rues et la manifestation publique finale ici à l’étoile rouge», a-t-il laissé entendre. Il n’a pas manqué de dénoncer les dérives du régime en place. A l’occasion, les doléances de la Confédération ont été présentées aux militants fortement mobilisés et soutenus d’’autres défenseurs des droits de l’homme notamment Me Aboubacar Baparapé, Mme Thérèse Waounwa, Mathurine Sossoukpè et Gilbert Kouessi. Il s’agit entre autres, du respect des libertés individuelles et collectives, la poursuite des auteurs des concours frauduleux et l’organisation des concours transparents avec la participation des divers syndicats concernés, l’annulation pure et simple du concours de recrutement au profit de la Cnss, le retrait sans condition de la table des députés du projet de révision de la constitution, la résolution de la crise à l’Uac, la sécurisation des emplois des dockers et autres manutentionnaires par la signature de leur convention collective, la protection des libertés syndicales des travailleurs du secteur privé et l’arrêt des licenciements abusifs.
Benn MICHODIGNI
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