A compter du 1er mai 2017, la «redevance de sécurisation du passager» augmente au Bénin. Ainsi en a décidé le gouvernement du Bénin par décret portant institution, fixation du taux et modalités de perception de la redevance de sécurisation du passager. "Il est institué sur tous les aéroports internationaux du Bénin une redevance dénommée "redevance de sécurisation du passager" perçue pour les passagers embarqués et débarqués sur les vols commerciaux réguliers, non réguliers ou à la demande et des entreprises, sociétés ou personnes exploitant des aéronefs pour leur propre compte", annonce l'article 1 dudit décret signé par Patrice Talon, Pascal I. Koupaki, Romuald Wadagni et Hervé Hehomey, le 29 mars 2017. "La redevance est fixée à 10 euros et est perçue directement auprès du passager, en l'incluant dans le prix du billet à l'achat", précise le décret, qui demande à l'association du transport aérien international de prélever la redevance.
Cette taxe sera prélevée directement sur les billets d’avion au départ et à l’arrivée des passagers. Elle est destinée à couvrir les frais de fonctionnement de Morpho Dys, une société chargée de la gestion sécuritaire de l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin.
Dans un courrier en date du 4 avril 2017, l’Association de Transport Aérien International (IATA) a demandé au gouvernement béninois "de bien vouloir suspendre la mise en œuvre de cette redevance en attendant que des discussions constructives puissent se tenir avec les autorités compétentes", notamment les compagnies aériennes qui n'étaient pas informées. Pour l’IATA, cette redevance est exorbitante, car les passagers payent déjà une redevance de sûreté qui est de 3000f cfa. La nouvelle taxe va plutôt engendrer des conséquences énormes sur le flux du trafic aérien béninois. En effet, l’instauration de cette redevance n’est pas conforme aux règlements de l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile (OACI).
En tout cas, l’IATA prévient que l’instauration d’une nouvelle redevance aura un impact négatif sur le développement des activités aéroportuaires.
Faut-il le rappeler, la gestion sécuritaire de notre aéroport est confiée à Morpho Dys, en gré à gré. Ses machines sont d'ailleurs en train d'être installées actuellement à l'aéroport de Cadjèhoun.
Etienne AVONON