La grande Mosquée centrale d’Agbokou à Porto-Novo, était sous les feux de rampe lundi dernier, consacrée à la célébration de la fête des travailleurs. Les différentes confessions religieuses du Bénin et des religions endogènes, sous la coupole du professeur Albert Tévoédjrè, ont magnifié Dieu, pour son travail inlassable pour la consolidation de la paix entre les religions. Plusieurs autorités ont marqué de leur présence cette initiative du Frère Melchior, qui reste salutaire. A l’occasion, il a été rendu public que les derniers samedi du mois de mai sont désormais institués comme Journée nationale de solidarité interreligieuse pour la paix.
C’est pour rendre efficace l’intention de prière pour la paix en Afrique, proposée par le Pape François que la célébration de cette journée a été décidée. Ainsi, les communautés religieuses du Bénin, ont recommandé à leurs fidèles et à toutes les personnes de bonne volonté, de consacrer désormais la journée du dernier samedi du mois de mai, comme une « journée nationale de réconciliation, de partage et de solidarité ». Le professeur Albert Tévoédejrè, a déclaré qu’aujourd’hui, 1er mai, c’est le jour de la célébration des plus souffrants de la terre, c’est-à-dire, ceux qui travaillent, qui souffrent, qui peinent et qui nous font vivre. C’est le jour des travailleurs. « Nous les saluons de grand cœur, et c’est à cause d’eux, que nous sommes rassemblés en ce jour, pour partager de façon commune, de l’éradication de la pauvreté, nous sommes réunis pour dire que les pauvres sont d’abord nos frères et sœurs. Donc, en leur nom et pour eux, nous nous engageons, parce que Dieu nous le demande, nous le commande », a-t-il annoncé. Nous venons aujourd’hui, 1er mai, premier jour après le retour du Pape François, de la terre africaine d’Egypte, où il a semé encore les graines de la paix et de la réconciliation. C’est lui, qui nous a demandés de consacrer le mois de mai, à la prière pour la réconciliation, la justice et la paix en Afrique. Alors, nous avons commencé par le Bénin, premier jour de cette intention de prière du Pape, pour que la réconciliation, la justice et la miséricorde soient notre premier souci. Nous partageons cela, avec Allah, avec Jésus, dans toutes les régions, avec la nature qui inspire à tous les croyants des religions traditionnelles. Cette valeur partagée, nous voulons la rendre concrète dans ce Bénin.
L’universalité de l’être humain
L’Imam de la Mosquée centrale de Porto-Novo, Houzéifath Hamzath, au nom de la communauté de la ville, a déclaré que leur présence commune autour de la célébration inter religieuse pour la paix, témoigne de leur attachement à ce bien précieux et indispensable pour le suivi de l’humanité toute entière. Aussi, il a confirmé que toutes les communautés de croyance, partagent les idéaux de paix, et travaillent dans ce sens, selon leurs doctrines et philosophies, afin de rendre à l’être humain, sa dignité naturelle et universelle. A en croire l’Imam, c’est dans leur diversité qu’il faut puiser les ressources de leur engagement commun au service de la paix, au service du développement humain et de la cause divine. Pour sa part, l’Abbé Prosper Oladikpo, représentant l’évêque de Porto-Novo, Aristide Gonsallo, a fait ressortir le message de ce dernier, qui a attiré l’attention sur l’intention du Pape François, pour le mois de mai que chacun de nous inaugure aujourd’hui. Selon ce dernier, une intention qui sert de boussole non seulement à la présente rencontre, mais aussi à tous ceux qui œuvrent au Bénin et en Afrique, en faveur de la réconciliation, de la justice et de la paix. Il n’a pas manqué de formulé l’intention du Pape François en ces termes : « Pour les chrétiens d’Afrique, afin qu’ils rendent un témoignage prophétique de réconciliation, de justice et de paix, en prenant pour modèle, Jésus Miséricordieux ».
Le président de l’Eglise protestante méthodiste du Bénin, Nicodème Alagbada, a déclaré que l’Apôtre Paul a exhorté les chrétiens romains, et nous exhorte encore aujourd’hui, en ces termes : ‘’Rechercher ce qui est bien devant tous les hommes. S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes’’. (Romains, chapitre 12, verset 17 b à 18). Notre présence ici en ce lieu, souligne-t-il, ce jour 1er mai 2017, un jour mémorable dans le monde des travailleurs, en réponse à l’appelle du frère Melchior, Pr Albert Tévoédjrè, s’inscrit dans la recherche de ce qui est bien, la paix avec tous les hommes. Mieux l’exhortation de l’Apôtre Paul, s’enracine dans la 7è béatitude enseignée par Jésus-Christ, à savoir : Heureux, ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés Fils de Dieu. (Mathieu, chapitre 5, verset 9). C’est une impérieuse nécessité pour nous, de répondre à tout appel à la culture de la paix, à la recherche de ce qui est bien, à la célébration inter religieuse pour la paix au Bénin. C’est dans cette perspective que l’Eglise protestante méthodiste du Bénin est fière d’être en paix avec tous les hommes, quelles que soient leurs nationalités et leurs confessions.
‘’Vivre ensemble’’
Le message des religions endogènes, a été porté par leur président, Sare Balogoun Couchori. Ce dernier a signalé que depuis un certain temps, le Bénin est promoteur d’une autre piste pour retrouver la paix. Il s’agit du ‘’vivre ensemble’’, qui est de considérer un frère comme soi-même et de vivre dans la paix. Il est parti de quelques exemples, pour définir comment les religions endogènes ont aboutir à cette paix. Autant que nous sommes, précise-t-il, nous avons un seul et même ancêtre. Autant que nous sommes, nous avons connu la vie de la même manière, après avoir séjourné dans vente d’une femme. Dans cette vie que Dieu nous a donné, nous côtoyons tous les jours, nous avons le même sang qui circule dans nos vies, nous vivons de la même manière. Il y a des inégalités, il y a des pauvres et des riches.
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