L’élection présidentielle en France livrera dans quelques jours son verdict. Les soutiens de chaque candidat s’affichent. L’ancien Premier ministre, Lionel Zinsou, apporte son soutien clair au candidat centriste Emmanuel Macron. Ce choix se comprend. Les deux ont le même parcours intellectuel, ils sont tous des banquiers d’affaires. Mais, là où le bât blesse, c’est l’impression d’une implication trop poussée de l’ancien candidat à l’élection présidentielle au Bénin.La position ouverte de soutien affichée par l’ancien premier ministre, Lionel Zinsou, a intrigué pas mal d’observateurs. Beaucoup auraient, en effet, voulu que l’ancien candidat à l’élection présidentielle, garde sa distance. Mais le drame de Lionel Zinsou, c’est d’appartenir à la fois à France et au Bénin. Donc, finalement il est à cheval sur les deux pays. Culturellement, intellectuellement, et politiquement c’est un double héritage difficile à porter. Probablement, s’il était devenu chef de l’Etat au Bénin, sur les cas de conflits d’intérêts éventuels qui vont se présenter, Lionel Zinsou aurait eu beaucoup d’embarras, sinon des cas de conscience. IL serait constamment écartelé entre la France et le Bénin. Il serait toujours tenté de couper la poire en deux. Et c’est là qu’on comprend la difficulté de la situation dans laquelle l’ex-président de la République, voulait embarquer le banquier d’affaires. Car, après coup, il est très facile de remarquer que Lionel Zinsou, à la Marina, aurait été une véritable gageure. Avec toute la volonté du monde, il allait vivre l’enfer, écartelé malencontreusement dans la défense des intérêts contradictoires.Il est clair que les intérêts de ses deux pays, ne se rejoignent pas dans tous les cas. Ils peuvent être contradictoires. La preuve, rien ne prouve que Bolloré tient compte des intérêts des pays africains dans lesquels il investit. Du moins, tout montre aujourd’hui qu’il fonctionne comme un bon capitaliste. On ne le dira jamais assez, la politique a ses exigences. Il faut en Afrique que les hommes politiques privilégient l’intérêt général, plutôt que les intérêts purement personnels. C’est là ce qu’on reprochait à l’ancien chef d’Etat et à son équipe. Le fait de vouloir embarquer son peuple dans une aventure aussi aveugle et périlleuse. Car, Lionel Zinsou est un bon investisseur dans son pays et le restera. Mais, il aurait été un mauvais choix, un mauvais casting.
A.T