Bonsoir à tous ! C’est le projet de société du candidat de l’Alliance Amana de Nassirou Bako Arifari que « Moi président » passe au scanner, un projet de société qui comporte 176 points repartis en six axes prioritaires. La lutte contre les injustices sociales, le développement inclusif, la productivité…Le Benin sous Nassirou Bako doit être un modèle de démocratie et puis la paix, l’intégration africaine, la culture, les sports sont les autres points prioritaires que le candidat a mis dans son projet de société. Avec lui, nous allons donc aborder des points clés de son projet de société. Un projet chiffré parfois, encadré dans des délais.
Présentation
Nassirou Arifari Bako est née le 30 cotobre1962 à Karimama dans le departement de l’Alibori. C’ est au Nord du Benin. Il est titulaire depuis 1999 d’un Doctorat en socilogie et entrepologie sociole obtenue à Marseille. Il a successivement occupé les positions de maitre assistant du département de sociologie-anthropologie de l’Université d’Abomey-Calavi mais aussi, maitre de conference associé à l’univrsité de Cologne en Allemagne. Elu regulierement deputé depuis la 5eme legislature, Nassirou Arifari Bako est actuellement deputé, president de la commission des affaires etrangères. Une responsabilité naturelle lorsqu’on sait qu’il a été ministre des affaires etrangères, de l’integration africaine, de la Francophonie et des Beninois de l’ exterieure de 2011 à2015. Mais Arifari Bako, c’est l’ homme de la Lepi de 2011 car le 10 mars 2010, il a été normé à la tête de la Commission politique de surpevision de la Lepi. Petit fils de paysans ayant graver les échellons et qui clame connaître le Bénin pour avoir mené des recherches sur la condition de vie des Beninois et des menages, qui aspire sieger dans le fauteuille presidentielle dès le 6 avril prochain.
Nassirou Arifari Bako, c’est votre portrait tracé à grand trait. Est-ce qu’il y a des choses que vous souhaitez ajouter à ce portrait ?
Il y a des choses. Je dirai que j’ai assumé un certain nombre de responsabilités par le passé. Mais j’ai été aussi,comme vous l’aviez dit, fils de paysans,je le suis. Dans mon parcours, j’ai connu la vie du Beninois ordinaire. C’est-à-dire, parti du village, enfant placé qui au cours de sa scolarité a appris à faire differents types de metiers de pousse poussier, metir de vendeur à la sauvette, metier d’ouvrier agricole, apprenti maçon, bref tout ce qui il faut faire pour subsister, pour financier ses études et reussir une bonne scolarité. Tout çà, nous avons fait et ça fait partie aussi de notre curcus. On ne peut pas le nier. Et donc,ce que nous sommes Aujourd’hui, c’est un ensemble concours, de circonstance de parcours qui nous y a conduit .
Et aujourd’hui, vous decidez de briguer la magistrature suprême.Vous êtes candidat à la présidetielle. Pourquoi ?
Je suis candidat à l’élection présidentielle de mon pays. C’est une décision lourde et grave. Je suis candidat parce que je pense, de par mon parcours, de par mon itinéraire de vie, de par les occasions que j’ai eues dans ces itinéraires de vie, de connaître d’abord mon pays, de connaître le fonctionnement des institutions de mon pays, du nombre d’institution, de connaître la vie quotidienne de mes compatriotes, d’avoir l’opportunité d’échanger dans différents cadre académique, politique, diplomatique, avec aussi des entités extérieures en notre pays. Nous avons un projet à présenter, un projet à défendre. Et donc, nous avons une offre à faire pour faire face aux difficultés auxquelles notre pays est confronté, nos populations, c’est-à-dire, les jeunes, les femmes, le monde rural, et l’ensemble de tous ceux-là qui au quotidien peinent à se assurer leur subsistance.
Entrons à présent dans le vif de l’entretien. Parlons de politique et de réforme institutionnelle en occurrence, vous proposez dans votre projet société une révision de la constitution en créant par exemple, la cour des comptes.
Je pense que, la cour des comptes est une exigence d’une organisation sous régionale à laquelle nous appartenons. Je veux parler de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). En dehors de cela, nombre de nos partenaires ont fait de la création de la cour des comptes, une sorte de conditionnalité pour la poursuite de leur contribution notamment en termes d’aide budgétaire à notre pays. Vous n’êtes pas, sans savoir que nous avons perdu l’appui de la coopération danoise au développement de notre pays entre autres raisons évoquées, que c’est l’absence d’une cour des comptes. L’Allemagne nous a supprimé l’aide budgétaire dans le cadre de la coopération, du fait de l’absence de cet instrument de vérification de comptes publics qui crée un peu plus de transparence. Je pense que c’est nécessaire que nous introduisons cette institution dans notre arsenal pour une bonne gouvernance dans notre pays en termes budgétaire.
Qu’est-ce que cette réforme va apporter, puisqu’on sait, qu’il y a une chambre au niveau de la Cour Suprême qui devrait avoir ses prérogatives ?
La chambre, c’est un niveau relativement réduit. En termes d’autonomie, en termes de capacité d’initiative. Et c’est pour cela que la Cours des comptes en tant qu’institution autonome aura plus de manche de manœuvre pour les vérifications. C’est pour cela, qu’il faut créer cette institution séparée donc de la Cour suprême.
Et cette cour des compte, qu’est-ce que ça va apporter à la bonne gouvernance ?
Je vous ai dit que la non-existence de cette cour, vous avez parfois, il y a des choses dont l’existence en soi crée la confiance. D’abord, en ce qui concerne les comptes publics, l’existence d’une cour des comptes rassure un certain nombre d’acteurs. Deuxièmement, je vous ai évoqué la coopération danoise. C’est quand même un minimum d’environ 20 milliards de francs Cfa que le Bénin recevait et qu’on utilise entre autres raisons. Si vous voulez, le retrait de cette coopération, l’absence de cette cour des comptes en ont fait des ressources en moins. Donc, l’existence d’une cour des comptes permettra, si vous voulez de façon autonome de cette institution, puisse s’approcher, la vérification du budget, ou l’exécution des budgets par les différentes institutions de la République, par les différents ministères, par d’autres organismes publiques et ils ont une capacité de vérification et si éventuellement d’enclenchement de certaines poursuites. Je pense que c’est important pour la bonne gouvernance.
Ce que nous assistons au Bénin n’est pas le manque d’institution. Les institutions existent au Bénin. Et c’est dans leur fonctionnement que le problème se pose. Car ça donne moins de résultats. Donc, qu’est-ce que vous apportez dans la création de cette cour des comptes pour qu’on puisse avoir des résultats probants ?
Je pense que nous avons depuis 25 ans, que l’expérience est démocratique, avec des institutions, nous avons fait certains apprentissages et nous connaissons là où il y a des failles. Vous avez évoqué la Haut cour de justice. Tout le monde sait là où il y a des failles et la réforme constitutionnelle proposée devra permettre d’aller au-delà. Et la loi organique sur la Haute cour de justice également devra être revue dans la foulée, justement après la révision de la constitution. Donc, il aura une adaptation pour permettre à ces institutions d’être plus fonctionnelles. Je pense que, c’est pour capitaliser l’ensemble des expériences que nous avons engrangé au cours d’un quart de siècle d’expérience démocratique avec une constitution, avec des institutions. Ayant eu leurs forces, leurs faiblesses, que nous pensons qu’il faudrait maintenant, revoir pour être actualisée.
Vous proposez également une création du haut conseil pour la promotion d la démocratie et des droits humains. Est-ce que c’est une institution constitutionnelle et qu’elles vont être les missions de cette institution ?
Elle peut être une institution constitutionnelle. Tout dépendra du consensus que nous obtiendrons le moment venu avec l’ensemble des acteurs. La création de cet organisme, du moins de cette institution, du haut conseil pour la promotion d la démocratie et des droits humains… Dans notre pays, il y a certes, une organisation ou différentes organisations de défense des droits de l’homme, il y a dans la société civile, différentes associations qui se battent dans ce sens, nous avons pensé, que regrouper un certain nombre d’acteurs. Un certain nombre d’organisations au sein de hauts conseils où nous aurons des personnalités ayant une grande connaissance de notre pays comme les anciens présidents de la République, les anciens présidents de l’Assemblée, les anciens présidents des autres constitutions de la république et d’autres personnalités du monde du droit, du monde sociale, du monde universitaire, et autres qui peuvent se retrouver au sein de cette instance qui devra fonctionner si vous voulez comme une sorte de nouvelle instance de régulation d’accord ! Avant éventuellement ce n’est pas toutes les questions qui peuvent être tranchées au niveau de la cour constitutionnelle autres, etc.
Mais là vous allez créer un Ces bis…
Ce n’est un Ces bis. Le Conseil économique et social ne s’occupe pas des dimensions dont nous voudrions comment on appelle-t-on, discuter ici. C’est-à-dire, Les questions des droits humains, les questions de promotion de la démocratie d’accord ? Ces aspects ne font pas partie comment on appelle-t-on, des missions du Conseil économique et social. Donc, nous pensons que du fait d’un certain nombre de choses que nous avons connu dans notre petit parcours démocratique, il y a un cadre où je pense qu’un certain nombre de questions pourrait être examiné. Vous voyez que par exemple tous les débats parfois entre les syndicats, le gouvernement et d’autres quand il y a d’arbitraire, vous voyez, on a parfois des difficultés à assurer un certain arbitrage vous comprenez. Parce que le dialogue social s’est encore organisé par le gouvernement directement. Le Conseil économique et social englobe déjà les syndicats donc, d’une façon ou d’une autre est partie prenante. Et donc, une instance qui est un peu au-dessus de certains nombre d’organisations et d’acteurs devra pouvoir permettre de notre point de vue de avec plus d’impartialité de permettre donc aux…
Quand-on lit votre projet de société vous insistez sur la réduction du train de vie de l’Etat mais en créant une nouvelle institution. Est-ce que vous ne vous contredisez pas du coup?
Quel va être si vous voulez disons le budget de fonctionnement d’une telle institution? Créer une institution n’est pas synonyme de dire qu’on crée une institution avec je dirai des fonctions pérennes ou à chaque fois donc les gens se retrouvent avec des lots d’indemnités ou des salaires hauts, etc, non.
Mais il y a un coût lié au fonctionnement de cette institution?
Bien sûr, il y a un coup lié au fonctionnement de cette institution mais ça dépend du type d’administration que l’on veut mettre en place…
Quel type d’administration alors vous allez…?
Un secrétariat relativement léger d’accord ? Et non pas comment appelle-t-on une administration entière à l’image de ce que nous avons comme l’Assemblée nationale ou autres.
Est-ce que les membres de cette institution-là n’auront pas des voitures, un personnel à leur disposition?
Si vous suivez comment appelle-t-on le type de composition que nous sommes en train de proposer, c’est des gens qui disposent déjà de ces avantages même sans appartenir plus ou moins, comment on appelle-t-on, à une telle institution…
Mais est-ce que ça sera contraignant pour eux leur travail au sein de cette institution ? Parce que si c’est laisser à leur bon vouloir peut être que le sujet existera mais on ne s’attendra pas à beaucoup de résultats…
L’institution ne peut pas fonctionner au bon vouloir de ses membres, il y a quand même des règles qui vont être définies, il y des normes, il y aura des textes règlementaires ou éventuellement des textes de lois pour encadrer ce travail donc, on a parlé d’institution, on n’a pas parlé d’individu.
Je disais tantôt que la réduction du train de vie de l’Etat vous préoccupe. Quand on lit votre document vous avez suggéré que pour ce qui est de la présidence de la République par exemple, que les dépenses soient maîtrisées. Sur quel chapitre vous comptez jouer ?
Je pense qu’il y a par exemple à la présidence de la République, trop de conseillers dont-on n’a véritablement pas besoin. Trop de chargés de missions dont-on n’a véritablement pas besoin. Il y a un certain, on peut
Vous allez limiter tout cela ?
Il faut limiter avec des fonctions précises. C’est-à-dire qu’il ne sert à rien d’avoir des conseillers, des chargés de missions en titre
Des conseillers spéciaux
Spéciaux, enfin tout ce que vous pouvez imaginer mais qui dans les faits, n’ont pas une grande efficacité particulière. Du moins, n’apporte pas fondamentalement quelque chose pour permettre au système d’être efficace.
Est-ce que cet apport ce n’est pas le gouvernement qui en juge?
Ecoutez, nous avons été à un moment donné, à l’interne et nous avons vu fonctionner un certain nombre de choses et si nous faisons des propositions, ce ne sont pas des propositions que nous lançons au hasard. Nous savons de quoi nous parlons. Nous pourrons, je ne sais pas, ne pas entrer dans certains détails ici mais nous savons où toucher, quoi aménager, réaménager, pour réduire les dépenses et créer plus d’efficacité avec moins de personnel
Est-ce que c’est dans la même logique que vous préconisez que la taille du gouvernement ne dépasse pas 25 ministres? Et 25 ministres, est-ce que ce n’est déjà trop pour le plafond?
21 ministres ! J’ai mis dans mon document 21…
J’ai lu dans votre élément 25 ministres
21, 21, c’est pour cela je disais…
On n’a pas obtenu les mêmes éléments, celui que nous avons lu, c’est 25 ministres
Voilà, voilà... Je vous avais dit qu’il y a un moment donné, c’était un document…
Donc 21 ministres
Nous avons dit un gouvernement, dans le contexte où nous sommes, ce n’est pas un gouvernement de 27 ou de 28 membres ou de 30 membres qu’il nous faut dans notre pays. Je pense un bon gouvernement géra par rapport à nos ressources publiques. J’ai dit, au départ, on peut commencer maximum, avec 21 ministres mais faire en sorte qu’avant la fin du quinquennat qu’on descende sous comment on appelle-t-on, la barrière des 20 ministres. Parce que je suis profondément persuadé qu’il y a des Ministères qui pourraient être en réalité de simples grandes directions générales qui pourraient être plus fonctionnelles et donner de larges marges de manœuvre de mon point de vue au ministre dans un certain nombre de secteurs et leur permettre comment appelle-t-on de travailler.
Mais vous savez que vers la fin du quinquennat, comme vous le dites, les présidents sont hantés par le renouvellement de leur mandat et ce n’est pas le moment de réduire les portefeuilles ministériels
Je ne suis pas persuadé que c’est à travers les nominations aux fonctions de ministre que l’on élargit forcement sa base électorale. Je suis profondément persuadé que c’est en essayant de trouver de solutions aux problèmes quotidiens des populations en faisant des investissements qu’il faut, en faisant si vous voulez, comment on appelle-t-on, les réalisations attendues par les populations, c’est de cette manière de mon point de vue qu’on peut mobiliser, fidéliser un électorat. C’est ma conviction et c’est dans ce sens que je pense qu’on devrait plutôt aller.
Bako Arifari, dans le cadre de la réduction du train de vie de l’Etat, du gouvernement, ou de la présidence de la République vous avez préconisez dans le document que nous avons reçus que les ministres ne voyageront en classe affaire ?
Nous ne l’avons pas dit. Nous avons dit qu’il faut une réglementation des voyages en classe affaire.
Alors, qu’est-ce que vous préconisez alors ?
Vous voyez, un ministre, vous considérez qu’un ministre voyage en classe affaire. Mais vous connaissez qu’il y a beaucoup de directeurs généraux, beaucoup de cadres, de conseillers, beaucoup de choses etc…, qui voyagent en classe affaire. Quand vous voyez dans les faits, la liste de tous ceux qui voyagent en classe affaire, vous comprenez pourquoi il y a trop de pression sur ce volet dans notre budget national. On peut faire beaucoup d’économies à ce niveau-là.
Quelle va être votre politique en matière coopération étrangère avec les pays qui nous entourent ?
Avec les pays qui nous entourent, nous avons toujours eu cette conviction que le bon voisinage constitue une grande ressource à la fois pour notre stabilité, notre prospérité et notre bien-être. Nous allons parfois chercher trop loin ce que nous avons à côté. Et c’est pour cela nous avons dit : dans un gouvernement que nous aurons à diriger, il y aura un Ministère chargé du bon voisinage et de la coprospérité qui va s’occuper exclusivement des petits pré carrés du pays notamment le Nigeria, le Niger, le Togo, le Burkina, le Ghana, la Côte d’Ivoire. Je pense que nous avons tellement d’opportunités de prospérité partagées avec ces pays que nous n’exploitons pas. Je pense qu’un tel ministère devrait avoir par exemple, je prends le Nigeria. C’est la première économie africaine qui est à notre porte. Nous partageons presque 800 km de frontière à l’Est avec ce pays, avec sept (07) des Etats fédéraux que nous n’exploitons pas. Ce sont des opportunités. Même les accords, je dirai néanmoins, entre guillemets, que nous avons eus, les accords de Badagry entre l’ancien Président Obasanjo et le Président Kérékou, ces accords définissent un certain nombre d’opportunités que nous n’exploitons pas suffisamment aujourd’hui. Donc, une réorientation de notre petite économie en direction de nos voisins peut nous permettre, de mon point de vue, de créer plus de richesses à l’intérieur et plus de coprospérité avec ces pays voisins. Et nous pensons que ça va être un axe fondamental et central de la politique extérieure que du gouvernement que je pense diriger.
Vous avez été Ministre des affaires étrangères, donc vous êtes bien placés pour le dire : nous le savons. Le Sénégal et le Mali captent beaucoup de rentes de la Diaspora. Chez nous ce n’est pas encore bien organisé, comment activer tout ça pour que les Béninois de l’extérieur contribuent au développement de leur pays ?
Je pense que la Diaspora béninoise aujourd’hui encore, suivant les statistiques à notre disposition, contribue encore par an plus que ce que nous recevons en termes d’aide publique au développement. Nous avons compris qu’il y a plus de cinq (05) Milliards de F cfa que la Diaspora béninoise injecte dans notre pays par plusieurs canaux. La Diaspora béninoise peut agir encore plus. Quand nous étions aux affaires, il y a eu un forum national de la Diaspora où il avait été retenu la création d’une banque de la Diaspora. Il y a eu même à l’occasion de la table ronde de Paris, la signature d’un pacte de développement entre le Bénin et sa Diaspora. Il y a donc des instruments aujourd’hui, qui peuvent permettre d’encadrer si vous voulez, les investissements de la Diaspora dans notre pays. Il reste à prendre, peut-être les textes réglementaires nécessaires pour faire chose là. Et je pense que nous devons faire en sorte que la Diaspora participe à la vie publique dans notre pays. Je pense que la Diaspora devrait être représentée à l’Assemblée Nationale. Il faudrait qu’on crée les voies et moyens pour que la Diaspora puisse élire des députés. Il faudrait que la Diaspora puisse être représentée au Conseil Economique et Social dans notre pays, parce qu’il y a des questions. S’il y a des gens qui vivent dans des pays où ils accumulent des expériences, c’est le moment de les associer et de les exécuter d’une manière ou d’une autre ; mais je pense qu’on puisse aller au-delà ; c’est ce qui permet d’agrandir l’économie d’une Nation.
Vous avez été député plusieurs fois, vous avez été Ministre des affaires étrangères, le Haut Conseil des Béninois de l’Extérieur existe. Vous sortez là de nouvelles propositions, est-ce qu’à un moment donné, on ne vous a pas suivi, on ne vous a pas écouté. Pourquoi c’est maintenant qu’on en parle alors que vous avez eu des opportunités de mettre en œuvre tout ce que vous nous dites ce soir ?
Il y a eu d’opportunités hein ! Vous savez que c’est des propositions. Par exemple, pour la participation de la Diaspora à l’Assemblée Nationale, on ne l’avait pas démontré. Il faut modifier un certain nombre de textes de lois à l’Assemblée Nationale pour y parvenir. Cela fait partie de notre agenda, en tant que député que nous allons faire. En ce qui concerne les autres volets en rapport avec l’implication de la Diaspora en tant que Ministre des affaires étrangères, nous avons joué notre partition. Il y a un nombre de propositions que nous avançons ici qui découlent des expériences que nous avons eues avec nombre de nos compatriotes à l’extérieur. Et après les avoir écoutés, toutes leurs préoccupations sur comment cela puisse pouvoir contribuer davantage donc à la vie nationale, à la vie économique et à la vie financière. C’est sur cette base que nous avons annoncé ces propositions et nous sommes persuadés qu’en mettant cet ensemble de mesures ensemble, nous allons donner une autre dimension en la participation de nos compatriotes de l’extérieur au développement de notre pays.
Pour que ces propositions se concrétisent, il faut bien que les Béninois votent pour vous. Il faut leur montrer votre logo, votre position, le spécimen du bulletin unique.
Et bien, je vous remercie beaucoup… Mon logo, j’espère que je l’ai à côté…
Si vous n’avez pas le logo avec vous, il faut le faire avec le spécimen alors
Le spécimen… En prenant le spécimen, vous avez ma position ici. La dernière ligne, en bas. Voici ma position. Voici là où je suis, et je crois que les Béninois ne se tromperont pas le jour ‘’J’’. Et donc votons effectivement l’équation lunaire qui, vous savez comme dans votre tradition. L’équation lunaire est cet astre pour qui, dans notre tradition, lorsque l’enfant naît, on présente la cérémonie de présentation de l’enfant à la lune. Cette équation lunaire, ça veut dire ce qu’on a dans une famille de plus cher, c’est l’enfant, c’est le trésor. L’astre auquel on le présente, de mon point de vue, c’est un astre donc de bonheur qui détermine un avenir heureux. Et c’est pour cela que nous pensons que notre projet de société, notre Bénin comme un bébé, nous le présentons donc à cet astre. Et nous pensons qu’ensemble, nous allons construire un avenir meilleur à notre pays.
M. Arifari Bako, ouvrons le volet économique de notre entretien. Quand on lit votre projet de société, il y a des pôles prioritaires de croissance que vous avez énumérés. Vous avez parlé de commerce, de logistique, de coton textile, d’agroéconomie, de tourisme et de culture ; beaucoup de domaines. Comment on met tout cela en mouvement pour que ça développe le Bénin ?
Je vous remercie. Effectivement, nous avons, dans notre approche économique, nous avons souvent parlé en termes de croissance économique. Vous savez aussi qu’il peut avoir de croissance sans développement. Mais une croissance développante est nécessaire. Et c’est dans cette perspective nous avons pensé qu’il y a des pôles de croissance qui déjà été définis dans beaucoup de documents. Généralement, dans notre pays, il n’y a pas à réinventer la route. Mais il y a à travailler à mettre en œuvre un certain nombre donc de dispositions de tout ce qui existe. Je pense que dans notre pays, tout comme dans d’autres pays, qu’il faut avoir une bonne base en infrastructures. Les infrastructures routières, les infrastructures énergétiques, les infrastructures de communication. Nous en avons relativement peu dans notre pays. Et c’est pour cela que nous pensons qu’il faut investir beaucoup dans ces secteurs. Notre pays est un pays d’agriculture. Nous avons trop longtemps mis l’accent sur le coton. Le coton, c’est vrai, c’est une culture qu’il faut promouvoir et continuer à encourager. Mais nous pensons qu’au Bénin, il y a beaucoup d’autres filières potentielles qui peuvent être développées.
Et quelles sont les filières sue lesquelles vous comptez ?
Je serai beaucoup plus orienté vers les cultures vivrières, en termes de potentiel que cette culture vivrière recèle. Vous voyez le maïs ; vous voyez le riz ; même le mil, le sorgho. Regardez notre environnement où le maraichage. Le Nigeria, c’est 200 millions d’habitants, 200 millions de bouches à nourrir. En termes d’importation de produits alimentaires par ce pays, vous ne pouvez pas vous imaginer ce que ça représente en termes de ressources. Et dans les accords de Badagry entre le Président Kérékou et Obasanjo à l’époque, il était dit : tout ce que vous pouvez produire au Bénin sur la base d’un minimum bien entendu du contrôle de qualité accepté de part et d’autre, le Nigeria veut être preneur. Je veux vous dire qu’il y a la possibilité de négocier de quota de production à livrer annuellement au Nigeria. Et c’est la même chose au Niger, qui en demande d’ailleurs parfois.
Mais avant d’exporter vers le Nigeria, il faut produire la culture…
J’en viens, parce que nous voulons parler en termes de filières. Lorsqu’on dit une filière, ça veut dire que vous avez un débouché déjà. Et lorsque nous avons des négociations de ceux qui nous permettent de définir un certain nombre de contrats, sur cette base, une politique nationale devra être donc définie en fonction de ses différentes cultures. Et engager, orienter, mobiliser les ressources financières et les accompagnements nécessaires pour booster. Lorsque le débouché est assuré, vous avez plus de facilité de convaincre les populations à produire tel ou tel produit.
De votre position, est-ce que vous avez réfléchi à ce mécanisme qui va accroître la production pour pouvoir nourrir ces débouchés ?
Bien entendu. En premier acte, c’est cette négociation. Une filière c’est quoi ? C’est juste dire, nous avons le débouché garanti. A partir du moment où vous avez ce débouché garanti, sur cette base maintenant, vous faites verrouiller la montre en arrière, et jusqu’à mettre en place quelles sont, je dirai les intrants qu’il faut par exemple mettre par rapport à telle chose ; quelle quantité ; quel type de terre… On sait de quelle chose dont nous disposons. De ce point de vue, les recherches agronomiques ont permis déjà un certain nombre de choses. En ce qui concerne nos terres, il y a un classement en termes de zones agricoles. En fonction aussi de types de saisons que nous avons dans notre pays, on sait ce qu’on peut produire, ce qu’on ne peut pas produire, on sait ce dont on dispose comme superficie et autres, etc. De mon point de vue, lorsque nous réussirons à négocier ce type de chose, rien que dans notre voisinage, nous allons faire booster notre économie.
Est-ce que les questions de maîtrise de l’eau, de financement de l’agriculture, est-ce que cela est pris en compte ?
Sur la question de l’eau, nous avons dit que dans notre pays, ce n’est pas que nous manquons de l’eau. Chaque année, quand vous voyez ce que les inondations créent dans notre pays, et lorsque la saison de pluie passe, nous sommes parfois en situation de déficit. Regardez un pays aussi sa….. que le Burkina Faso ; regardez los barrages lorsque vous parcourez le pays. Cela est faisable dans notre pays.
Est-ce que vous allez le faire ?
Justement, ça fait partie de notre projet de société. Il va falloir faire des routes nouvelles un peu partout dans notre pays ; ça c’est fondamental. Deuxièmement, encourager un certain nombre de cultures, notamment les cultures maraichères, en rapport avec ces retenus. La maitrise de l’eau est un élément fondamental de toute politique agricole. Et cela est central pour nous. Il y a des zones, quand vous prenez la vallée du fleuve Niger, la vallée de l’Ouémé : rien que ces deux vallées mises en valeur par une bonne gestion de l’eau, une bonne maitrise de l’eau ; et bien entendu, une meilleure approche de question foncière, je suis persuadé que nous pouvons faire du surplus énormes.
Tout le monde dit que la vallée de l’Ouémé est un immense potentiel. On dit même que c’est la 2è vallée plus riche du monde. Ça se limite à ça, on ne va pas plus loin ?
Je pense qu’il y a des initiatives qui ont été engagées et qui n’ont pas toujours abouti. Nombre d’initiatives dans la vallée de l’Ouémé butte contre la question foncière et je pense qu’il faut que nous ayons une nouvelle approche de la question de foncier-rurale. C’est pour cela l’un des chantiers que nous, nous avons dans notre projet de société, c’est qu’il nous faut une réforme foncière avec même, s’il le faut, une certaine spécialisation des terre.
Mais le code sur le foncier vient d’être voté…
Le code vient d’être voté mais le code a été voté en fonction d’une constitution qui a un certain nombre de dispositions. Donc C’est une loi qui découle d’une loi fondamentale et ne peut pas aller au-delà. Cela suppose que sur cette question-là, que nous puissions toucher notre constitution, parce que au Bénin, contrairement à la plupart des pays qui nous entourent, la terre n’appartient pas à l’Etat. Regardez le projet aéroportuaire de GloDjigbé ou de la route des pêches, vous savez pourquoi nombre d’investisseurs qui arrivent se rebiffent ? Dédommager les propriétaires fonciers, alors que pour beaucoup, quand vous venez pour investir, quelle est aussi la part en terme de contribution de l’Etat, au moins mettre à disposition la terre. Nous n’arrivons pas …GloDjigbé il faut dédommager les gens à plus de 30 milliards de Fcfa, avant de commencer, ce sont des questions réelles. Et nous devons d’une manière ou d’une autre revoir certaines dispositions de notre constitution, pour ne faire une constitution de développement, pas une constitution qui bloque le développement.
Au-delà de la question foncière par rapport à l’agriculture, par apport à la production, il y a un nouveau phénomène, le changement climatique, est-ce que vous en tenez compte dans votre programme, pour que tout ce que vous aurez à faire au niveau agricole, puisse avoir des résultats ?
Le changement climatique, si vous voulez, c’est une tendance lourde. Des tendances lourdes dont nous dépendons malheureusement et ces tendances lourdes dans les manifestations varient. Ce n’est pas parce qu’il y a changement climatique, qu’il n’y a pas de pluies. Il y aura peut-être raréfaction progressive des pluies, comme il peut avoir aussi augmentation de pluie dans d’autres régions du monde. C’est pour cela, la maîtrise de l’eau et sa gestion constituent un préalable et c’est de ça que nous avons parlé tout à l’heure. Et donc oui, ce que nous avons comme ressources en eau, que nous puissions avoir une bonne maîtrise, une bonne gestion et faire de l’agriculture en fonction de ce dont on dispose en termes de potentialités et de potentialité mobilisable. Et donc de ce point de vue, le changement climatique, oui, c’est un paramètre, c’est une tendance lourde générale dont nous devons tenir compte dans toutes nos politiques publiques mais qui ne peuvent pas empêcher que nous fassions des politiques publiques.
Un paramètre pour vos réflexions ?
C’est tout à fait normal, un paramètre…aujourd’hui, le monde entier se mobilise, personne n’est à l’abri, vous savez, quand vous lisez un certain nombre de projections parfois catastrophiques, quand vous prenez des villes comme Cotonou, Lomé, qui sont en dessous du niveau de la mer, ces villes sont menacées à l’horizon peut-être 2100, il y en a qui prévoient que des cataclysmes pourraient arriver, si ne niveau de la mer augmentait avec le dégel des glaciers et autres, un relèvement du niveau de la mer qui pourraient avoir des conséquences su des villes comme Cotonou, Lomé et … Oui, tout ça, c’est lié au phénomène global du changement climatique, mais il faut des politiques publiques, l’homme est un être d’adaptation. Quelles que soient les conditions dans lesquelles nous-nous trouvons, il faut que nous-nous préparions à nous adapter et là où nous ne pouvons pas rester, il faut donc que nous prenons les dispositions pour reculer s’il le faut et suffisamment à temps pour éviter …
Parlant toujours de développement et d’économie, vous avez prévu si vous étiez élu, de produire 200 mégawatt d’électricité tous les 3 ans.
Oui, je vais vous dire ceci, nous avons…malheureusement quand je prends les 10 ans du présidant Yayi, sur les 10ans (excusez-moi de le dire), en terme de mégawatt fonctionnel, il n’a pratiquement rien. C’est-è-dire Mariagléta c’est 80 mégawatt, mais non fonctionnel, en ce sens que le coût de production de là-bas ne peut être supporté que par des subventions. Dons ça n’a pas changé, il nous faut aujourd’hui un programme d’urgence en matière énergétique, et c’est pour cela nous avons dit, dans les 3 années à venir, il nous fait un minimum de 1000 mégawatt à mettre en place et maintenant en fonction des besoins de l’évolution aussi de notre économie, de notre société, faire en sorte que tous les 3 ans, qu’on puisse ajouter un pack énergétique dont nous disposons, un minimum de 200 mégawatt, cela est possible.
Les 1000 mégawatts de besoin de 200 mégawatt tous les trois ans est-ce que la portion n’est pas trop infime pour résoudre le problème ?
Je pense qu’aujourd’hui, nous nous débrouillons avec moins de 250 mégawatt, au total. L’extension, puisque nous parlons nous dans notre projet de société d ce que nous avons un programme d’intensification de l’électrification rurale, jusqu’au niveau des villages. Parce que l’énergie aujourd’hui, c’est pas un luxe, c’est un besoin, précondition pour booster le développement et en cela, nous pensons que nous devons investir…
Quelles sont les voies à exploiter ?
Les voies à exploiter, vous savez, il y a beaucoup de leviers de financement aujourd’hui. Le partenariat public-privé devra être sollicité. Il y a beaucoup qui veulent investir Bot, c’est-à-dire, ils investissent, ils exploitent et à un moment donné, ils transfèrent à l’Etat. Il faut encourager ce type d’investissement. Il y a aussi des investissements qu’on peu aussi obtenir auprès de certaines institution bancaires ou financières, les leviers qu’il faut que nous actionnons nous actionnerons. Il y a des choses qui sont en cours qu’il faut accélérer et mettre en œuvre le plus rapidement possible, pour trouver de solution à cela. Vous savez aussi que à terme, le Bénin va abriter le centre du marché énergétique de l’Afrique de l’Ouest, le centre est en construction en principe à Abomey-Calavi et s’il y a surplus en matière d’énergie, cela peut être transféré rapidement vers d’autres pays de l’Afrique de l’ouest qui en ont besoin et donc il n’y aura pas de mévente en la matière. Je pense aussi que en ce qui concerne toujours l’énergie, il faut diversifier, il y a différentes sources d'’énergie. Aujourd’hui, on ne peut pas être fixé sur une seule source, il y a l’hydroélectrique, c’est vrai il y en a, il y a les centrales, il y a l’énergie éolienne, il y a les énergies solaires etc. tout ça là se trouve dans le projet de société…je souhaiterais aussi qu’on évoque la question des inégalités sociales.
Vous avez prévu par exemple la construction de logements sociaux, il y a des expériences en cours en ce moment, des expériences qui ont échoué, est-ce que vous avez évalué tout cela avant le …
La question des logements sociaux, c’est un ensemble, c’est tout un package, si on isole on ne pourra pas comprendre. E pense que les questions d’inégalité sociale, les questions de transformation de notre société, passent d’une manière ou d’une autre par l’investissement, qui permette, aux citoyens, devenir un citoyen actif et donc productif. Je pense que lorsque vous prenez la société béninoise, la lutte contre la pauvreté, est aussi condition de développement notre pays. C’est pour cela lorsque vous prenez le Bénin, 10 millions d’habitants, la taille moyenne de ménages, je pense que c’est 5 membre, ça fait 2 millions de ménages si vous voulez au total, et on pense que le taux de pauvreté tourne autour de 35%, nous sommes doc à environ 700 000 familles ou ménages considérés comme étant des ménages pauvres. Nous pensons au-delà des politiques de microcrédits aux plus pauvres. Il faudrait que nous prenions nos responsabilités de manière à faire en sorte que les 700.000 familles les plus démunies de notre pays puissent recevoir un minimum social, un minimum vital pour leur permettre si vous voulez d’être des ménages beaucoup plus épanouis.
Comment ?
Et c’est en cela que nous avons dit que nous allons introduire ce que nous avons appelés l’allocation de solidarité familiale. Nous pensons que on peut accorder un minimum de 100.000 francs à chacune de ces 700.000 familles dans notre pays étalés sur peut être cinq ans. Cela fait en moyenne 200.000 familles par an.
C’est cela la politique de protection sociale universelle ?
C’est ça. C’est un aspect de ce que nous avons appelé la politique de protection sociale universelle à mettre en place. C’est un des leviers. Nous pensons également qu’au lieu, si vous voulez on prend d’abord uniquement la femme, il faut considérer d’abord, de mon point de vue, le ménage de manière à consolider le foyer, à consolider le ménage comme cellule familiale et nous pensons qu’en accordant cela aux 700.000 familles, cela représente quoi ? Maximum 70 milliards de francs sur cinq ans. Cela est faisable.
Mais cela est financé comment ?
Les leviers sont là. J’en arriverai. Si vous voulez, une dynamique ceux-là qui auront suffisamment donc de capacité en termes de ressources pourront investir dans la production en partie. Améliorer leur condition de production etc. Et de ce point de vue, créer plus de richesse et le Bénin va pouvoir obtenir beaucoup plus aussi de recette fiscale au moment venu, et un certain nombre de choses. Donc à priori, ce n’est pas de l’argent perdu. C’est de l’investissement pour rendre des gens plus capable et demain nous allons bénéficier pour notre développement.
Vous n’avez toujours pas dit comment vous financez ? Je voudrais poser une question, parce que dans la mobilisation des ressources, vous avez parlé donc des prélèvements sur des activités à fort taux de rendement, et donc vous avez cité des sociétés, des télécommunications par exemple. En faisant cela, est ce qu’il n’y a pas un risque qu’il y ait cherté dans la prestation de ces structures ?
Je pense qu’il y a une chose, une des mesures fondamentales, une des actions phare que nous sommes entrain de prévoir si nous étions élu Président de la République dans un premier temps, dans les six premier mois, c’est d’organiser une sorte de conférence nationale sur la gouvernance politique et le développement. Il y a un certain nombre de questions sur lesquelles nous avons besoins de large consensus national, pour engager ces reformes de manière à permettre à notre société de partir sur de nouvelle base. Et nous sommes persuadés qu’à cette occasion, ces questions-là pourront être abordées. Dans un premier temps, en réduisant le train de vie de l’Etat, en prélevant sur un certain nombre de postes de dépense et consorts, ça représente quoi ? Ça représente à peine 15 milliards. Si vous voulez, pour faire face à cette politique dont nous avons parlé. Donc ce n’est pas au cours d’une seule année, si vous voulez, qu’on va prélever les 70 milliards. Il en est de même pour la question de l’emploi.
100.000 emplois par an, c’est faisable ?
Nous avons dit qu’en cinq ans, il est possible de créer 500.000 emploies. Je le dis et comment ? Vous prenez notre pays aujourd’hui, il y a à peine 1% de la population moins de 100.000 d’ailleurs des fonctionnaires qui ce partagent environ 46% des recettes budgétaires mensuelles. Nous avons dit quand vous prenez l’ensemble des écoles de formation des universités, le nombre d’étudiants qui sortent ou de diplômés etc. et autres secteurs d’apprentissage, ça ne fait pas plus de 100.000 par an. Je vous dis tous secteurs confondus pas plus de 100.000 par an. Et nous avons dit en créant une initiative du premier emploi pour chacun de ceux-là qui finissent leur formation de base premier emploie 2 ans. Cela représente le salaire moyen. Au Bénin, le Smig, c’est 40.000 francs. Si on prend une palette moyenne de 50.000 à 100.000 on peut dire une moyenne de 60.000 80.000 francs. Cela représente quoi ? Cela fait environ 8milliards de francs CFA pour créer de l’emploie à 100.000 personnes dans l’année. Je dis 8milliards, notre pays nous en avons les moyens. Maintenant, il faut avoir les politiques publiques adaptées et régler dans beaucoup de secteurs de notre vie nationale. Le secteur de l’éducation, le secteur de la santé, secteurs du développement rural etc. Et c’est pour ça nous avons dit notre priorité c’est la jeunesse, c’est les femmes, c’est le monde rurale et sur ces trois piliers que nous allons bâtir toute notre politique.
Nous n’avons malheureusement pas eu le temps de parler sport. Vous prévoyez que le Bénin, le Niger le Burkina-Faso aux coupes qu’organise la Can également créer un fonds autonome de 57 milliards pour le sport. Vous avez l’occasion de montrer une dernière fois votre position sur le spécimen et on va conclure on a plus 30 second pour conclure cet entretien.
Malheureusement, vous m’avez fait perdre beaucoup de temps sur un certains nombre de questions, je représente à vous téléspectateurs le spécimen. La 3è position à partir donc de la fin. Vous voyez ? Voilà donc le logo avec le croissant lunaire et donc c’est très visible.
Merci Nassirou Bako Arifari. C’était « Moi, Président » qui recevait Nassirou Bako Arifari, candidat de l’alliance Amana. Merci de nous avoir suivis et à bientôt.