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Plateau: Le conflit entre éleveurs peuhls et agriculteurs de Kétou au cœur d’une séance
Publié le samedi 6 mai 2017  |  24 heures au Bénin
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© Autre presse par DR
Un convoyeur du boeuf retrouvé mort




La gestion de la transhumance dans la commune de Kétou était au cœur d’une séance de travail, ce jeudi 4 mai, entre le préfet du Plateau, le directeur départemental de l’agriculture, le commandant de la compagnie de gendarmerie de Pobè et les différents acteurs impliqués dans cette crise.
« La transhumance est terminée. Personne ne peut renvoyer les peulhs autochtones mais, ceux-ci doivent collaborer et aider au déguerpissement rapide de ceux étrangers qui se sont installés dans des zones cultivables des quatre arrondissements concernés », a indiqué le préfet Daniel Valère Sètonnougbo, après un état des lieux fait par le maire de la commune Jean-Pierre Babatoundé.
Dans leurs interventions, les producteurs agricoles d’Adakplamè ont confié que personne ne peut se rendre dans les champs là où se sont installés les peulhs.
« Les peulhs ont détruit toutes les plantations d’igname de la campagne agricole en cours. Les terres préparées restent jusque-là sans semence. On a dû abandonner nos propres domaines et venir vers Adakplamè centre, pour solliciter d’autres terres afin de reprendre les travaux champêtres. Ils nous renvoient des champs, nous influencent et tirent sur ceux qu’ils rencontrent sur leur passage (…) », ont témoigné les producteurs agricoles.
De leur côté, les représentants des peulhs ont dit être informés des situations qui prévalent dans les zones cultivables de Kétou où il y a un problème, notamment dans les arrondissements d’Adakplamè et d’Idigny mais ne sauraient situer les responsabilités.
« Actuellement, il y des troupeaux qui sont venus du Togo, du Burkina et autres qui sont encore dans les brousses. Nous-mêmes, nous avons nos bœufs qui rentrent déjà des pays voisins. Mais le problème majeur, c’est l’intoxication et la peur. Comme il y a déjà problème, quand le producteur voit le peulh, il fuit. Il ne va plus dans son champ. Il appelle tout le monde pour dire que le peulh l’a chassé. Bon nombre de hameaux dont il est question se présentent comme de grand couloir par lequel transite la majorité des peulhs pour le Zou, les Collines, d’autres pays et vice-versa », ont expliqué les représentants des bouviers tout en exprimant leur disponibilité à collaborer et vivre ensemble avec les producteurs.
Le commandant de la compagnie de gendarmerie de Pobè, le capitaine Arogou Samson, a rappelé aux deux camps que la séance tient lieu de dernier avertissement et que nul n’a le droit de se faire justice.
Il a mis en garde ceux, notamment les peulhs qui tirent sur les troupes militaires lors des interventions sur le terrain contre la légitime défense qui poussera désormais les hommes en uniforme à riposter. Le préfet a, après avoir calmé les ardeurs, rappelé la nécessité de faire régner la paix dans chacun des arrondissements concernés. Il a instruit le maire de la commune à la mise en place d’un comité ad ’hoc qui va parcourir dès ce vendredi chacune des localités pour constater les dégâts et œuvrer pour le départ des transhumants.

Armel TOGNON
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