Le Patronat des établissements privés de l’enseignement supérieur (Pepes) n’approuve pas les réformes engagées par le gouvernement dans le secteur notamment celle relative à l’organisation d’un examen national de Licence et Master. Invité sur l’émission du dimanche sur Golfe Tv, le président du Pepes, Colonel Marcelin Zannou a fait savoir toute la déception du Patronat notamment concernant la sourde oreille faite à leurs propositions par le gouvernement. Selon ses dires, les réformes sont initiées et sont en train d’être mises en œuvre hors normes. Ce qui est grave pour la formation des étudiants béninois, fit-il savoir avant de déclarer que la création d’une Agence nationale de qualité et d’évaluation des activités des instituts, écoles et universités privés d’enseignement supérieur s’impose aujourd’hui si l’on veut véritablement assainir le secteur. Une agence qui, selon ses propos, devra avoir pour mission de contrôler la qualité des enseignants recrutés dans les universités privées, la qualité de l’enseignement dispensé, le niveau d’équipement, les évaluations semestrielles, les délibérations du jury et sanctionner, quand il le faut, les universités qui ne se conformeraient pas aux normes. C’est à ce seul prix que le gouvernement réussirait à garantir une éducation de qualité au niveau supérieur. Il n’a pas hésité d’ailleurs à s’en prendre à l’autorité ministérielle qui étalerait, selon lui, son incapacité à faire décoller le secteur. Le promoteur de l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel (Isma), Marcellin Zannou s’est référé à un débat contradictoire sur la télévision Canal 3 lors de la dernière campagne électorale où l’actuel Directeur des établissements privés d’enseignement supérieur (Depes), Dodji Amouzouvi représentait le candidat Lionel Zinsou face à l’actuelle ministre Marie-Odile Attanasso qui représentait le chantre de la Rupture, Patrice Talon. Débat au cours duquel le Prof Amouzouvi aurait accusé l’actuelle ministre de ne pas maitriser les réalités de l’enseignement supérieur au Bénin, fit remémorer Marcellin Zannou. Pour lui, la ministre semble donner raison aujourd’hui au Prof Dodji Amouzouvi. En tout cas pour le Patronat des établissements privés de l’enseignement supérieur (Pepes), la réforme du gouvernement relative à l’organisation d’un examen national de Licence et de Master est contraire aux normes du système de Licence, Master et Doctorat (LMD) en vigueur dans notre pays. Toutefois, les promoteurs des universités privées se disent disponibles pour trouver de façon consensuelle avec l’Exécutif, une solution adéquate, juste et légale pour assainir le secteur.
Aziz BADAROU