La crise qui secoue le Conseil sectoriel pour le dialogue social a connu son épilogue. Les parties en conflit ont fumé le calumet de la paix. C’est au terme de la séance de travail tenue jeudi dernier à la salle de conférence de la Ddemp/Ouémé à Porto-Novo que le protocole d’accord sanctionnant la réconciliation a été signé par les parties.
Les apprenants des établissements maternels et primaires publics reprendront le chemin des classes. Ils suivront le programme de l’année scolaire en toute quiétude. Paralysée en effet du fait du dialogue de sourds entre les représentants des organisations syndicales membres du Conseil sectoriel pour le dialogue social (Csds), les inspecteurs et conseillers pédagogiques de l’enseignement du premier degré en activité et à la retraite, l’école publique rouvrira ses portes pour le bonheur des enfants. Les parties en conflit ont décidé de se donner la main et regarder dans la même direction pour le bonheur des apprenants. A l’origine de la crise, une réforme de l’atlas pédagogique du ministère des Enseignements maternel et primaire (Memp) en vue de répondre à la fois à la gestion efficace et efficiente de la pénurie de personnels d’encadrement pour une couverture suffisante des enseignants en encadrement pédagogique. Mais à la surprise générale, cette réforme du gouvernement n’a malheureusement pas reçu un échos favorable auprès des enseignants au motif que les Chefs de régions pédagogiques, par la mise en œuvre de cette réforme, seraient détournés des tâches pédagogiques pour lesquelles ils sont formés. Pour se faire entendre, des enseignants ont décidé de paralyser l’école publique. Ceci, en vitupérant les encadreurs pédagogiques. Comme si cela ne suffisait pas, des personnes ressources se sont retirées de toutes les activités du Memp. Ainsi, depuis lors, l’atmosphère est restée tendue pendant plusieurs mois (janvier à avril 2017).
Mesurant l’ampleur des préjudices en perspective, la partie syndicale du bureau du Csds, a engagé une démarche de recherche de réconciliation. Dans cette dynamique, le ministre des Enseignements maternel et primaire a suscité et encouragé plusieurs rencontres d’échanges entre les diverses parties pour amener au pardon et à la réconciliation. La démarche de Salim Karimou a fini par payer. Les deux parties se sont retrouvées à la table de négociation pour faire la paix. En quoi consistait la réforme de l’Atlas pédagogique du Memp ? Il a consisté à : regrouper les 85 circonscriptions scolaires en 28 régions pédagogiques, nommer à la tête de chaque région pédagogique un inspecteur portant le titre de Chef de région pédagogique, repartir les conseillers pédagogiques encore en activité, eux-aussi en nombre insuffisant sur toute l’étendue du territoire national en approvisionnant entièrement les zones pédagogiques des quatre (04) départements du Centre et du Sud, sélectionner au prorata des besoins en personnels d’encadrement des inspecteurs et des Cp à la retraite ayant par ce biais qualité d’encadreurs pédagogiques en vue d’assurer un suivi permanent et des formations de proximité au profit des enseignants des écoles maternelles et primaires publiques et privées.
Odi I. Aïtchédji
(Coll)