Projet de réhabilitation du chemin de fer Cotonou-Parakou et son extension à Niamey : Boni Yayi veut dribbler Samuel Dossou (Un Béninois sacrifié pour Bolloré)
Publié le mardi 8 octobre 2013 | La Presse du Jour
La semaine écoulée, Boni Yayi et Vincent Bolloré se sont rencontrés au palais de la Marina et se sont ensuite rendus au Port autonome de Cotonou avec des promesses fermes. Il a été surtout question, lors de leurs échanges, de la réhabilitation du chemin de fer Cotonou-Parakou avec son extension à Niamey au Niger.
Boni Yayi veut sacrifier Samuel Dossou. Le projet de réhabilitation du chemin de fer Cotonou-Parakou et son extension à Niamey ne date pas d’aujourd’hui. Il date au moins de deux à trois ans. Entre temps, il y a eu un avis d’appel d’offres et on a appris que le gagnant est Samuel Dossou, l’un des soumissionnaires. Le groupe Bolloré n’avait pas participé à cet appel d’offres pour plusieurs raisons. Selon plusieurs indiscrétions et des sources bien informées, les échanges entre Boni Yayi et Vincent Bolloré, la semaine dernière, ont porté sur ce projet. Et selon les mêmes indiscrétions, Boni Yayi est prêt, d’ici quelques semaines, à attribuer ce projet au groupe Bolloré. Ce dernier en serait rassuré. Alors, cela pose le problème du traitement que le gouvernement béninois fait de ses opérateurs économiques depuis le régime du changement et maintenant celui de la refondation. On connait ce qui arrive à Patrice Talon depuis quelques mois. On sait aussi toutes les misères qui sont faites à l’homme d’affaires Sébastien Ajavon. Depuis quelque temps, Samuel Dossou, avec ses partenaires chinois, est en train d’investir des milliards dans la réalisation du port sec de Parakou. Un port sec qui dépend, il faut le reconnaitre, en grande partie du chemin de fer Cotonou-Parakou et de son extension à Niamey au Niger. Pourtant, on veut le sacrifier celui qui veut le réaliser. Ce même projet, selon des sources, avait déjà bénéficié d’un financement de 30 milliards du régime précédent. Mais ce fonds, selon les mêmes sources, aurait été détourné pour le contournement de la ville de Parakou. Malgré que Samuel Dossou ait gagné l’appel d’offres, on ne lui a pas signé l’agrément. On le tourne en rond. Finalement, ce projet risque de tomber dans les mains du groupe Bolloré. «C’est un vrai problème pour le pays et ses opérateurs économiques », pensent certains observateurs.