A la suite de l’Intersyndicale des contractuels du secondaire, la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (Fesen/Cstb) a suspendu depuis hier, mardi 09 mai 2017, son mouvement de grève déclenché dans le secteur éducatif depuis le 07 février dernier. Ceci sans qu’aucune des revendications ne soient satisfaites par le gouvernement.
“Elle (la Fesen) fait constater avec vous qu’aucun des 17 points de revendications alignés dans sa motion n’a été fondamentalement satisfaits par un gouvernement décidé à poursuivre sa politique d’aggravation des conditions de vie et de travail des enseignants. Pour ce faire, il utilise la ruse en organisant des divertissements et en fixant de fausses échéances pour la résolution de certains problèmes“ lit-on dans le communiqué rendu publique par la fédération. A en croire le secrétaire général par intérim de la Fesen, Segnanka Yéropa Rodolphe, les revendications n’ont pas connu d’issue favorable mais les raisons motivant la suspension de la grève sont bien pertinentes et valables. “ Des Assemblées Générales départementales ont été tenues pour faire le point de la grève et pour décider. Du point de ces différentes AG, il ressort que les enseignants retiennent la suspension de la grève pour une meilleure organisation malgré la non-satisfaction des revendications et la persistance des menaces qui pèsent sur leurs emplois surtout sur les contractuels de l’Etat. « Au vu de toutes ces recommandations, le Ben/Fésen/Cstb décide officiellement de la suspension de la grève pour compter de ce jour mardi 08 mai 2017 à 00h », mentionne ledit communiqué. Tout en accusant le gouvernement de procéder à des intimidations par le biais de certains directeurs d’établissement et départementaux, la Fesen/Cstb rassure des recommandations et actions retenues pour continuer l’organisation et la protestation contre la situation de la misère généralisée dans laquelle végète le monde enseignant au Bénin. Un sit-in des enseignants est également projeté pour le mercredi 24 mai 2017 au Ministère de l’enseignement secondaire et celui de la fonction publique pour protester et exiger la satisfaction de leurs revendications. Si l’Intersyndicale a accordé un moratoire de trois mois au gouvernement pour satisfaire ses revendications, la Fesen/Cstbentend durcir le ton dans les tout prochains jours. De toute façon, les activités académiques reprennent effectivement et ceci, à quelques jours des examens de fin d’année.
Aziz BADAROU