Descente du ministre de la fonction publique à la Bourse du travail : Que cache la visite de courtoisie d’Adidjatou Mathys ?

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Publié le jeudi 11 mai 2017 | Matin libre

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La ministre de la Fonction publique, Adidjatou Mathys

La ministre du Travail, de la fonction publique et des affaires sociales, AdidjatouMathys a effectué une visite de courtoisie hier aux secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales. C’était à la Bourse du travail de Cotonou. Au moment où, la tension socio-politique est crispée et les revendications des partenaires sociaux non satisfaites, que pourrait cacher cette visite de courtoisie de l’autorité ministérielle ? En effet, les syndicats de la quasi-totalité des secteurs sont mécontents de l’absence d’un dialogue social franc et sincère avec le gouvernement depuis des mois. Les mouvements de débrayages déclenchés çà et là en disent long. Le gouvernement voudrait-il se racheter auprès des responsables syndicaux ? De toute façon, bien malin pourra réellement dire les vraies intentions du ministre à travers cette visite inopinée. Si pour beaucoup, cette visite du ministre vise à rassurer les partenaires sociaux de la bonne foi du gouvernement d’apaiser et renforcer le dialogue social, il faut souligner que le doute persiste.

« Lors de la célébration de la fête du travail le 1er mai passé, le gouvernement a reçu un lourd cahier de doléances des mains des responsables syndicaux », a expliqué la ministre soulignant que son ministère va y travailler pour donner satisfactions dans la mesure du possible.

Au cours d’une séance de travail organisée à l’occasion de cette visite, les six secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales présents (Csa-Bénin, de la Cosi-Bénin, de la Cgtb, de l’Unstb, la Csub et la Cspib) se sont indignés des cas de licenciement abusifs observés récemment dans certaines structures d’Etat demandant au gouvernement de revoir cette situation en mettant en place des mesures sociales pour accompagner les agents qui sont mis au chômage.

Le Secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré souhaite, quant à lui, l’installation de la commission nationale de développement tout en demandant au gouvernement de poser des bons actes pour apaiser la tension sociale.

Aziz BADAROU