Le parti Union pour une dynamique démocratique (Udd-Wôlôguèdè) est sorti de son mutisme. A travers une conférence de presse animée hier, jeudi 11 mai 2017, il s’est prononcé sur l’actualité sociopolitique du Bénin après les 12 premiers mois de gouvernance du régime du Nouveau départ. Après donc Alexandre Hountondji, membre de la coalition de la Rupture ayant appelé à voter pour Patrice Talon, c’est au tour de l’Udd-Wôlôguèdè de vitrioler les actions de leur candidat aujourd’hui président. Il lui est reproché entre autres, «le non-respect de la quasi-totalité des clauses de leur protocole d’accord; les actes de priorisation des intérêts personnels au détriment de ceux de la nation lors des tous premiers conseils des ministres avec les auto-paiements à plusieurs de ses sociétés; la versatilité au sommet de l’Etat avec le fameux ‘’j’aviserai’’ du 08 avril passé, contrairement à son engagement solennel de ne faire qu’un seul mandat». Ainsi, va conclure Zéphirin Kindjanhoundé, le président de l’Udd-Wôlôguèdè,«…Patrice Talon a unilatéralement remis en cause la rupture originelle à laquelle il avait librement adhéré et qui a fait le consensus entre 23 des candidats issus de nombreux partis et mouvements politiques du pays et qui l’ont soutenu au second tour des élections présidentielles de 2016…Patrice Talon est donc passé de la rupture originelle à sa propre rupture». En conséquence donc, l’Udd-Wôlôguèdè tout en réaffirmant son appartenance à ce qu’il appelle la Rupture originelle, se démarque «totalement et entièrement de ‘’la Rupture à la Patrice Talon’’» dont la gouvernance, se désole-t-elle, est «calamiteuse sur tous les plans». Une gouvernance calamiteuse qui, aux dires des conférenciers, frise le parjure.
C.K