Quelques mois après l’opération de libération des espaces publics dans la ville de Cotonou, les occupants illégaux réoccupent progressivement les places libérées. Dans certains quartiers de la ville de Cotonou, ce mercredi 10 mai, le constat est palpable.
Les usagers investissent à nouveau le domaine public préalablement libéré dans la ville de Cotonou. Il sonnait 13 h 20 ce mercredi 10 mai, une dizaine de personnes attendaient avec impatience devant une cantine au quartier Aïdjèdo pour prendre le déjeuner. Une cantine autrefois démentelée dans le cadre de l’opération de libération des espaces publics.
Le sieur Raymond justifie ce retour par l’absence d’accompagnement pour la réinstallation de sa tenancière en un autre lieu. Mais cette dernière soutient que c’est pour être surtout proche de ses clients qu’elle mène ses activités en ces lieux. Non loin de cette dernière, les chaises et tables d’un débit de boissons sont entreposées dans le domaine public au vu et su de tous. Un état de choses qui ne laisse pas indifférent Michael Amoussou. Selon lui, l’occupation du domaine public par les chaises et autres articles de la buvette ne favorise pas la libre circulation aux usagers. Il renchérit que le trottoir est destiné au passage des piétons et non au commerce.
A Jéricho, le constat est le même. On note la reprise des activités dans le domaine public. Vente de charbon, d’essence frelatée et de divers produits, les activités ont repris sur les lieux vidés en début d’année. Une occupante évoque le manque d’emplacement devant permettre de continuer leurs commerces. « Depuis le déguerpissement, le domaine public est libre alors que nous avons besoin d’un lieu pour la vente de nos marchandises », explique-t-elle. Toutefois, elle reconnaît ne pas respecter la loi et demande l’indulgence des autorités. Car, avance-t-elle : « On a une famille à nourrir ».
Plus loin, notamment dans le quartier Zongo, la situation est encore alarmante. Dans ce quartier, les commerçants exposent leurs marchandises sur le trottoir, dépassant les limites de leurs boutiques. Il s’agit des vélos et matériels de sport d’occasion, des matelas, des groupes électrogènes et autres articles électroménagers.
Par Zalikath CHABI-YAOURE & Méchac J. AHODI (Stag)