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Meeting du Comité du Front pour le Sursaut Patriotique dans la Diaspora à Paris ce samedi, sur la situation nationale.
Publié le lundi 15 mai 2017  |  Autre presse
Léonce
© aCotonou.com par Didier Assogba
Léonce Houngbadji, président du Parti pour la Libération du Peuple.Café Médias plus N•119
Cotonou le Vendredi 11 Novembre 2016 à Maison des Médias, Gbèdjromèdé. Causerie 2 Thème: "Gouvernance politique actuelle au regard de l`actualité nationale".




Samedi dernier, dans le 20ème arrondissement de Paris, en France, 124 rue de Bagnolet, le Comité du Front pour le Sursaut Patriotique dans la Diaspora (CFSPD) a organisé un meeting d’informations sur la gouvernance du Bénin. Les Béninois de la diaspora sont venus notamment de la France, de la Belgique, du Canada et de l’Allemagne pour faire le point de la situation nationale, décrypter le bilan des 12 mois de gestion du président Patrice Talon.
Léonce HOUNGBADJI, Président du Parti pour la Libération du Peuple (PLP), membre fondateur du Front pour le Sursaut Patriotique (FSP), était aussi de la partie.
Initié en collaboration avec les Forums Bénin Diaspora Debout (B2D), le Peuple Béninois Debout (PBD) et le Front Souverain (FS), ce meeting a été l’occasion pour les uns et les autres de s’exprimer librement sur la gouvernance du pays. Plusieurs intervenants ont rendu un «hommage mérité» à Léonce HOUNGBADJI pour son «courage, son engagement citoyen et sa détermination à défendre l’intérêt général malgré les menaces de tous genres qui planent sur sa tête».
Plusieurs communications ont été présentées aux participants avant le débat général. Elles portent sur la situation économique, sociale, politique, la démocratie, l’Etat de droit, l’utilisation des réseaux sociaux… Olivier Dossou Fado, Eric Dine Adéchian, Honoré Lokossa, Rigobert Comlan N. Missinhoun, Sékko Antoine, Eugénie Dossa Quenum, Juste-Flavius Ewinsou, Dossou Daho Doris et bien d’autres compatriotes de la diaspora ont mis les petits plats dans les grands pour donner un cachet spécial à cette rencontre de vérité.
Léonce HOUNGBADJI a adressé ses vives félicitations au Comité du Front pour le Sursaut Patriotique dans la Diaspora pour la parfaite organisation malgré les tentatives de sabotage du meeting. Le Président du Parti pour la Libération du Peuple (PLP) a félicité les Béninois de la diaspora membres du FSP pour leur engagement en faveur de la paix, du développement et surtout de la bonne gouvernance.
Deux motions ont été adoptées à l’issue du meeting. La première dénonce les tentatives de sabotage de la manifestation par des mains visibles et la seconde réaffirme l’engagement des participants à défendre la patrie en danger, à travers des actions citoyennes.


Discours du Président du Parti pour la Libération du Peuple (PLP), membre fondateur du Front pour le Sursaut Patriotique (FSP)

Paris, le samedi 13 mai 2017

- Diaspora béninoise de France
- Mes salutations particulières et pleines de gratitude à ceux qui sont venus spécialement du Canada, de la Belgique, de l’Allemagne et des Pays-Bas, parce que préoccupés par la situation nationale.
Je remercie le Comité du Front pour le Sursaut Patriotique dans la Diaspora pour son initiative citoyenne. J’adresse mes vives félicitations à tous ses membres.
Le Front pour le Sursaut Patriotique (FSP) a été créé pour faire barrage au projet de loi portant révision constitutionnelle. Il compte à ce jour une trentaine d’organisations politiques, sociales et syndicales. Nos combats ont donné les résultats escomptés : le projet a reçu un camouflet. Il a été rejeté par 23 députés patriotes, le 4 avril 2017. Mais le problème majeur lié à la gouvernance du pays demeure. C’est pourquoi, au sein du Front, nous avons décidé de poursuivre la lutte, afin de mettre fin à la gouvernance autocratique, prédatrice, mafieuse et affameuse du régime du Bénin dit révélé mais qui à l’exécution démontre une confusion et une opacité entretenues à des fins de profits personnels de ses barons. Une navigation à volonté en somme. Prendre le pouvoir ne suffit plus.
Comme vous le savez, le bilan des 12 premiers mois du Chef de l’Etat est néfaste. Tous les indicateurs sont au rouge :
- 12 mois de bradage du patrimoine national;
- 12 mois de liquidation sauvage des sociétés et offices d’Etat;
- 12 mois de suppression de plus de 10.000 emplois dans l’administration publique, notamment dans le secteur agricole;
- 12 mois de reconstruction de l’empire industriel et financier du président de la République et de son clan;
- 12 mois de «ruse» et de «rage»;
- 12 mois de gestion d’un Bénin englué dans le chômage chez les jeunes, la précarité chez les femmes et qui peine à aller de l’avant;
- 12 mois de déguerpissements sauvages et de casses inhumaines de lieux de petits commerces dans nos villes et campagnes, renforçant du coup la misère dans les ménages;
- 12 mois de navigation à vue, de rétropédales récursifs et d’improvisation;
- 12 mois de violation de la Constitution, des textes qui régissent la décentralisation et d’autres lois républicaines;
- 12 mois de conflits d’intérêts;
- 12 mois de marchés gré à gré illégaux;
- 12 mois d’adoption de lois scélérates et liberticides au Parlement;
- 12 mois de braquage des entreprises privées;
- 12 mois de pression fiscale et de traque des opérateurs économiques;
- 12 mois de prise en otage du port de Cotonou, de l’aéroport de Cotonou, du coton, des transports, d’acajou…;
- 12 mois de restriction des libertés fondamentales;
- 12 mois de dictature, d’intimidation à l’égard des voix critiques;
- 12 mois d’intoxication, de désinformation et de manipulation;
- 12 mois d’isolement du Bénin sur la scène sous régionale, régionale, continentale et internationale;
- 12 mois de pillage des caisses de l’Etat;
- 12 mois de népotisme;
- 12 mois de mépris à l’égard des Béninois vulnérables et des institutions de la République, notamment l’Assemblée nationale devenue une caisse de résonnance, une chambre d’enregistrement, le prolongement de l’exécutif et la Cour Constitutionnelle;
- 12 mois de chute dans tous les classements mondiaux : Doing Business, Cabinet Ernst&Young, Reporters Sans Frontières, Transparency International et consorts;
- 12 mois de création de taxes tous azimuts alors que le pouvoir d’achat des Béninois s’est détérioré;
- 12 mois d’écrasement des pauvres, d’arrogance et d’affairisme;
- 12 mois de défilé de mode présidentiel et de gestion du Bénin sur les réseaux sociaux.
Mes chers compatriotes, la liste des dérives, des actes de mal gouvernance, de corruption et d’impunité est longue. En plus de l’endettement à vitesse exponentielle du trésor public depuis avril 2016 et du chômage, la décomposition de la société et le déclassement du Bénin ne sont plus un secret pour personne. Le désastre est sanglant. Cela fait 12 mois que le Bénin coule, au vu et au su d’une société dite civile partisane à 99% et d’une Assemblée nationale aux ordres.
Le Bénin est bloqué. C’est clair. A nous de le débloquer. Aux jeunes d’oser pour le sauver. Nous avons toutes les clés pour éviter le mur. Ce n’est pas impossible de réformer le Bénin. C’est juste qu’il faut savoir «faire le job». Il faut une volonté pour le Bénin.
La méfiance des Béninoises et Béninois vis-à-vis des hommes politiques est à son sommet. Des mois de promesses non tenues par le Gouvernement, de problèmes non réglés, des discours lénifiants et d’engagements vains ont creusé un dangereux fossé entre les citoyens et ceux qui les dirigent. Ce désastre à la fois moral et sentimental, cet océan de déception, met en péril les fondements de notre République.
27 ans de pratique démocratique. Le paysage politique béninois n’a jamais été aussi déréglé. Les valeurs républicaines, l’éthique et la morale ont déserté le forum. La politique est devenue un business, un fonds de commerce juteux pour les mêmes acteurs, depuis le renouveau démocratique. Le Bénin est ainsi divisé, inquiet, meurtri et incertain.
La politique du Gouvernement Talon, en 12 mois, n’a rien résolu, rien amélioré. On en arrive à se demander à quoi elle sert. Le Chef de l’Etat pense d’abord à lui-même, à ses intérêts, à ses sociétés, à son entourage. Pendant ce temps, ses compatriotes meurent de faim, les enfants sont à la maison faute de moyens pour payer les frais de scolarité. Monsieur Patrice Talon ne fait que des voyages d’affaires, aux frais du contribuable. Il casse tout ce qui a été construit avant lui sans rien proposer de sérieux. Aucune action ne s’inscrit dans la durée, les résultats sont insignifiants. Les Béninois doutent des compétences et des connaissances de ceux qui les dirigent. Cet échec patent de l’action publique enracine une déception profonde chez nos compatriotes.
Le mandat présidentiel, conquis sur des bases extravagantes, fabrique la seule chose dont on puisse être certain : la déception. Et donc, c’est la sanction qui suit. Eternel recommencement. Après UBF et FCBE, c’est maintenant BMP (Bloc de la Majorité Parlementaire). Les acteurs n’ont pas changé. Les mêmes, depuis environ trois décennies. Les ennemis de la République sont les commerçants politiques. Je suis tout à fait d’accord avec le magistrat Michel ADJAKA qui parle de «majorité anti-républicaine et anti-démocratique, un bouclier anti-missile judiciaire pour certains députés auréolés de scandales».
Comment pouvons-nous sortir de ce piège ? Comment pouvons-nous dépasser cette culture aberrante qui nous détruit, maintient nos compatriotes dans la misère, encourage la corruption, les crimes économiques, l’impunité et la remplacer par une autre qui pourrait sauver la patrie ? Quelle réorganisation pour le Bénin ?
La problématique est peut-être moins difficile qu’on ne le croit. Rien ne peut être entrepris sans une prise de conscience du mal qui nous ronge, de cette démagogie à laquelle notre crédulité donne vie. Une seule solution : nettoyer complètement la classe politique, la débarrasser de tous les virus, cancers et poisons qui tuent la démocratie, le développement et la prospérité et favorisent la misère et le chômage, afin de redonner espoir au peuple. Il nous faut une classe politique et une Assemblée Nationale dignes du Bénin. C’est possible.
Le Bénin est beau, il a mis des décennies à se construire, à s’apaiser et à se sentir un et indivisible. Le Front pour le Sursaut Patriotique (FSP) veut l’accompagner vers le meilleur. J’exhorte la diaspora béninoise en France et ailleurs à se mobiliser pour que nous puissions ensemble le redresser.
1. Redresser le Bénin, c´est tourner résolument le dos à tout ceux qui pourraient nous éloigner d´une bonne gouvernance visible par tous, et salutaire pour le développement de notre pays et sa crédibilité sur la scène internationale.
2. Redresser le Bénin, c´est éradiquer le fléau de la pauvreté, en donnant à chaque citoyenne et à chaque citoyen, la possibilité de participer aux fruits de la richesse produite dans notre pays.
3. Redresser le Bénin, c’est mettre fin à la corruption, à l’impunité et aux crimes économiques.
4. Redresser le Bénin, c’est lutter contre les privilèges et le népotisme.
5. Redresser le Bénin, c’est ramener dans le patrimoine de l’Etat, tout ce qui lui a été volé.
6. Redresser le Bénin, c’est nationaliser toutes les sociétés et offices d’Etat frauduleusement arrachés à l’Etat.
7. Redresser le Bénin, c’est moraliser la vie publique.
8. Redresser le Bénin, c’est mettre un terme à la transhumance politique à tous les niveaux.
9. Redresser le Bénin, c’est redonner du sens à l’Etat et à l’action publique. 10. Redresser le Bénin, c’est redorer le blason de l’Assemblée nationale et de la justice pour qu’elles jouent réellement leur rôle d’institutions indépendantes les unes des autres.
11. Redresser le Bénin, c’est pourfendre les profiteurs et les adversaires de l’intérêt général.
12. Redresser le Bénin, c’est redonner espoir aux jeunes entrepreneurs, valoriser les bons gestionnaires et décourager les adeptes de la gabegie.
13. Redresser le Bénin, c’est responsabiliser les collectivités locales. C’est instaurer l’équité dans les règles publiques et faire respecter dans tous les territoires de la République, nos valeurs, principes et symboles.
14. Redresser le Bénin, c’est rendre aux Béninois, la confiance en eux-mêmes, au Bénin, en nos atouts, en nos institutions.
Je suis convaincu que nous pouvons, par une nouvelle éthique républicaine, par le renouvellement aussi bien des idées que des actions et des visages, transformer notre classe politique et notre société. Je propose de rendre aux Béninois la place qui n’aurait jamais dû perdre : le cœur de la vie politique et non le décor.
Voilà le combat du Parti pour la Libération du Peuple (PLP) pour le Bénin. La route sera longue pour construire un espace politique qui incarne l’intérêt général des Béninois. Agissons maintenant pour sauver le Bénin.
Je ne vais pas terminer mon intervention sans rendre un hommage mérité aux partis politiques et organisations sociales et syndicales membres du Front pour le Sursaut Patriotique : PCB, FCBE, Fésyntra-Finances, PLP, ODHP, CSTB, PSD-Bélier et bien d’autres.
Osons l’avenir. Le Bénin mérite mieux.
Vive la démocratie !
Vive le Bénin !
Je vous remercie.

Léonce HOUNGBADJI
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