La loi n°2017-14, portant autorisation de ratification de l’accord de prêt, signé entre la République du Bénin et la Banque d’investissement et de développement (BID) de la CEDEAO, dans le cadre du financement partiel de la première phase du Projet de construction d’une centrale thermique de 400 MGW à Maria Gléta, décret 2017-21 de janvier 2017, a été adoptée par les députés vendredi dernier.
Le montant de ce projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de prêt, signé par échanges de courrier, le 23 décembre 2016, entre la République du Bénin et la BID de la CEDEAO, dans le cadre du financement partiel de la première phase du Projet de construction d’une centrale thermique de 400 MGW à Maria Gléta, décret 2017-21 de janvier 2017, est évalué à 15 milliards de F CFA. Il faut signaler que l’’essentiel des questions et préoccupations des députés a trouvé réponses de la part du gouvernement. Il y avait un quiproquo concernant la disparition de l’ABERME, le processus de transport de l’énergie. Certains députés ont soulevé cette préoccupation.
Mais les réponses du ministre, ont apaisé ceux-ci, montrant que l’ABERME, n’a pas été supprimée. Le point concernant le taux élevé du crédit concernant Maria Gléta, le gouvernement a cherché vainement. Comme c’est un financement complémentaire, pratiquement, c’est le dernier pour boucler ce projet, il n’y a pas eu de possibilités. A contre cœur, le gouvernement a dû accepter cela pour que le financement soit bouclé. Des explications fournies par le gouvernement, les recherches continuent pour que cette situation ne se reproduise plus.
Kola Paqui
Lire la réponse du ministre Jean-Claude Houssou
« La vision que j’ai de Maria Gléta, c’est surtout c’est un site vaste, puisque près de 80 ha, avec des infrastructures importantes, qui concourent. Il doit être un site stratégique pour nous. Je ne reviens plus sur le fiasco précédent. Aujourd’hui, il y a plusieurs projets structurants sur ce site, puisque dès notre arrivée au mois d’Avril, on a mis en place un comité chargé du redressement du secteur, qui a proposé des actions à court, moyen et long terme. Je rappelle les actions à court terme qui était prévu, dont l’objectif est de faire en sorte que les fêtes de fin d’année se fassent avec l’énergie. On y est arrivé, mais à quel prix ! Le gouvernement a pu mobiliser plus de 150 Mgw, en moins de 6 mois, opérationnel. (…) Pendant qu’on préparait le court terme, au mois de mai, on a lancé un appel à manifestation d’intérêt, pour valoriser le site de Maria Gléta, au-delà du fiasco que constitue l’expérience passée. Il y a eu 17 compagnies internationales qui ont manifesté leur avis d’intérêt.
Ensuite, on a lancé un appel à proposition, et au final, ce sont 10 offres qui nous ont été faites. On a conduit tout le processus qui nous a conduit au mois de février dernier, à retenir trois compagnies, pour nous proposer 3X120 Mgw sur ce site, à rajouter aux 120 Mgw, pour lesquels on sollicite votre indulgence pour sa ratification, à travers le prêt BID, ce qui va nous permettre à l’horizon 2019-2020, d’avoir 500 Mgw, et une centaine de Mgw solaire, avec deux projets structurants. (…) Le besoin de pointes au Bénin, se situe entre 220 et 250 Mgw. La volonté du gouvernement, c’est de faire en sorte qu’on ne puisse plus courir après la demande. Il faut qu’on soit un pays qui a une vision, une visibilité sur les quinze prochaines années.
Quelles seront nos besoins ? Quelle sera l’évolution de notre démocratie ? Quels seront les besoins industriels ? Pour qu’en fonction de cela, qu’on puisse analyser les besoins en matière d’énergie, pour mettre en place des investissements nécessaires, pour pouvoir accompagner toutes ces évolutions… »