Coup de tonnerre dans l’affaire Ppea2 (programme pluriannuel du secteur de l’eau et de l’assainissement). Le coordonnateur du projet, son adjoint, le Directeur des affaires financières et le Directeur de la programmation et de la prospective, placés sous mandat de dépôt depuis l’éclatement de l’affaire, viennent d’être remis en liberté. Ceci fait suite à la décision de non-lieu rendue hier par Rodolphe Azo, juge d’instruction en charge du dossier au 2e cabinet du tribunal de 1ère instance de 1ère classe de Cotonou. Il ressort de cette décision qu’il n’y a pas matière à poursuite. Le juge a donc estimé que les réaffectations de crédits le long du processus ont été faites conformément à l’orthodoxie financière et sur autorisation expresse des ministres compétents. On ne saurait donc dans ces conditions, et pour tenir compte de la position du juge, parler de détournement de deniers publics. Il a plutôt été question, à en croire les autorités judiciaires, de réorientation des crédits dans le strict respect des procédures et règles en la matière.
Par cette décision du juge, c’est l’ancien ministre des mines et de l’énergie Kassa Barthélémy qui peut se frotter les mains. Car, il vient d’être blanchi. Lui, dont le nom a été au centre de tous les commentaires relatifs à ce dossier.