La cité des ‘’Aïnonvis’’, Porto-Novo la capitale du Bénin traverse une profonde crise depuis quelques semaines. Une crise née du blocage de plusieurs projets de développement par le conseil communal de cette ville. Devant cet imbroglio qui sort de tout entendement et du rationnel, les filles et fils de cette ville n’entendent pas être comptable devant l’histoire. A travers des mouvements de contestation, ils ont exprimé leur amertume et appelé le président Boni Yayi
à sauver ces projets dont nul n’ignore l’impact socio économique.
S’il y a un sujet qui fait couler plus d’encre et de salive dans la ville de Porto-Novo, la capitale du Bénin ces derniers temps; c’est bel et bien le blocage de plusieurs projets socioéconomiques et communautaires par son conseil
municipal. Une situation qui, de plus en plus, commence par fâcher plus d’un, compte tenu des arguments fallacieux
avancés pour la justifier. Plus ces projets s’éloignent de la cité des Aïnonvis, plus les contestations s’intensifient. En témoigne les mouvements observés ça et là, la semaine dernière à Porto-Novo où les populations de cette ville, ne sachant plus à quel saint se vouer, ont du décider de manifester leur mécontentement.
Pour elles, ça suffitPorto-Novo doit cesser d’être vue comme la ville qui a refusé toute action de développement.
Elles ont battu vendredi dernier le macadam pour appeler le président de la République, le Dr Boni Yayi au secours
afin qu’il les aide à sauver ces projets pris en otage par un groupe contre la volonté de tous. Il était surtout question pour ces contestataires de dénoncer le comportement de certains de leurs conseillers municipaux qui, pour des raisons inavouées ont choisi priver Porto-Novo de plusieurs projets infrastructurels, dons de la Banque Ouest-africaine de développement (Boad) et autres organismes. Qu’il vous souvienne que le maire de cette Municipalité
sur autorisation de son conseil communal a introduit en 2010, une requête à la Boad afin que Porto-Novo bénéficie
d’un projet de construction de « Parc d’attraction ». Ce projet depuis lors a évolué puisque la Boad a accepté
accordé à Porto-Novo cette demande sous la forme d’un don dont le montant est évalué à 400 millions de francs
de CFA. C’est ainsi, qu’un site a été choisi et mis à la disposition de la Boad pour la construction de ce jardin public. Mais contre toute attente, les mêmes conseillers qui ont donné leur accord à l’annonce du projet sont revenus à la charge pour remettre en cause le site retenu pour accueillir le jardin. Un revirement que les contestataires ont du mal à comprendre vu que cela est intervenu à quelques jours du démarrage des travaux, après que la Boad ait payé
une avance de 200millions du coût global.
Aujourd’hui, la situation est telle que la Boad est prête à annuler le projet, compte tenu du flou créé de
toute pièce autour de ce projet de développement du gouvernement au profit de cette ville capitale. Les manifestants fatigués de la dictature de ces conseillers vraisemblablement manipulés appellent le président Boni Yayi à l’arbitrage. Aussi, implorent-ils le secours du président Boni Yayi face au blocage notée dans l’aboutissement
du projet d’aménagement de la Berge Ouest de la lagune de Porto-Novo dans le deuxième arrondissement au quartier Agbokou -lokpodji. Comme argumentaire avancé par les auteurs du blocage de ces différents projets ; ils évoquent le choix de chacun de ces sites retenus pour abriter ces infrastructures qui n’aurait pas associé ni fait l’unanimité des conseillers municipaux. Un raisonnement qui à l’analyse ne tient pas la route et confirme cette tendance qui consiste à traite Porto-Novo comme une ville qui refuse le développement. Une ville qui dispose très peu d’infrastructures contrairement à la capitale de certains pays.
Le paradoxe, c’est que les habitants de cette ville s’opposent chaque fois qu’elle doit bénéficier d’une infrastructure pouvant permettre de redorer sa robe de capitale du Bénin. Vivement que le président de la République entend le cri de détresse de ces populations meurtris afin que Porto-Novo ne soit pas une fois encore lésée du fait de la politique politicienne.