Les travailleurs de la météorologie et de l'aviation civile du Bénin, ont décidé de suspendre mercredi la grève d'avertissement de 48 heures, annoncée à compter de ce jour, pour exiger du gouvernement, l'annulation de la procédure d'appel d'offres de mise en concession de l'aéroport international Cardinal Bernadin Gantin de Cotonou.
Les secrétaires généraux du syndicat national des travailleurs de la météorologie et de l'aviation civile (SYNATRAMAC), Richard D'Almeida et du syndicat uni des travailleurs de l'aviation civile et de la météorologie (SUTRACIM), François Kpédotossi, ont conjointement annoncé la suspension de leur mot d'ordre de grève à l'issue d'une assemblée générale extraordinaire des travailleurs de la météorologie et de l'aviation civile du Bénin, tenue ce même jour à Cotonou.
Ces mêmes responsables syndicaux ont également mis en garde le ministre béninois des Infrastructures et des Transports contre la concession des activités aéronautiques nationales du Bénin.
A travers une motion de grève adressée aux membres du gouvernement béninois, le jeudi 11 mai dernier, ces responsables syndicaux des travailleurs de l'aviation civile et de la météorologie, ont protesté contre la signature du contrat de délégation de gestion des activités aéronautiques nationales du Bénin et le processus enclenché de façon unilatérale par le ministre béninois des Infrastructures et des Transports relatif à la mise en concession des aérodromes du Bénin.
"Nous protestons contre l'attribution à un concessionnaire étranger de l'appel d'offres de mise en concession de l'aéroport international Cardinal Bernadin Gantin, alors qu'un Comité ad'Hoc chargé des travaux préparatoires au changement du mode de gestion des activités aéronautiques nationales du Bénin, s'active pour présenter son rapport", ont-ils souligné.
Dans une déclaration publiée mercredi matin, le ministre béninois des Infrastructures et des Transports, Hervé Hêhomey, a jugé ce mouvement d'illégal et rassuré les usagers de ce que le gouvernement, en accord avec l'instance supérieure qu'est l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) à Dakar, a pris toutes les dispositions utiles pour garantir aux compagnies aériennes et aux passagers, la sérénité totale dans le déroulement des activités de l'aviation internationale de Cotonou.
"Face à la médiocrité dans laquelle se déroulent les activités aéroportuaires, le gouvernement béninois, a pris la forte et idoine décision de confier la gestion de l'aviation à un concessionnaire, un professionnel, par un recrutement organisé en bonne et due forme", note la déclaration ministérielle.