La Fondation Dominique Gnimadi (Fondogni), trouve une formule ingénieuse pour parer aux dégâts liés à la transhumance transfrontalière. Elle compte décerner à partir de cette année, une dizaine de trophées et des enveloppes financières allant de 100 à 500 mille francs, aux paysans qui protégeraient le mieux, par des ceintures d’arbres, leurs superficies emblavées. L’annonce a été faite hier au cours de la conférence d’une conférence de presse tenue à l’hôtel ’’La Majesté’’ de Bohicon et portant sur le thème : ’’Transhumance transfrontalière au Bénin : état des lieux, enjeux et responsabilités multi-acteurs’’. En effet, le Bénin et les départements du Plateau et du Zou particulièrement, du fait des dispositions communautaires de la Cedeao et de l’Uemoa, sont traversés par des milliers de bœufs à la recherche de pâturage. Mais ces troupeaux en provenance du Niger, du Togo, du Burkina Faso, du Nigeria dévastent tout sur leur passage. Ils laissant derrière eux, ruines, pleurs, colère, pertes énormes en produits vivriers et parfois en vie humaine. Ce phénomène cyclique, dit Dominique Gnimadi, Président de la fondation ’’Fondogni’’, menace dangereusement et de façon permanente la sécurité physique, morale et alimentaire des populations et interpelle chaque compatriote. Fondogni en appelle à la responsabilité de l’État qui doit assurer la sécurité des citoyens. Mais, vu que la sécurité est meilleure lorsqu’elle est assurée par soi-même, ’’Fondogni encouragera les paysans qui protégeront le pourtour de leurs espaces cultivés par des essences forestières telles que l’acacia, l’eucalyptus, le moringa, le teck, le campéché, le jatropha etc’’. <>, s’est justifié Dominique Gnimadi. L’idée est bonne et les intentions sont louables. En plus de ce qu’elle évitera aux paysans les conflits, elle participera au reboisement de nos contrées. Mais, pour réussir le pari, Fondogni devra multiplier les rencontres avec les divers acteurs concernés, chose dont a conscience, Dominique Gnimadi.
Géraud AGOÏ