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Art et Culture

‘’Tous au Fitheb’’ : ‘’Le Kleenex qui tue’’ ouvre le bal
Publié le vendredi 19 mai 2017  |  Matin libre
L’écrivain
© Autre presse par DR
L’écrivain scénographe et metteur en scène béninois, Hermas Gbaguidi




Le Kleenex qui tue" est une pièce de Théâtre écrite par Hermas Gbaguidi et mise en scène par Dine Arekpa avec Mireille Gandébagni à la direction artistique de la compagnie Sikaculture. La trame retrace la traditionnelle histoire de mari cocu. Martial et Nafissath sont mari et femme fiévreusement amoureux dans la représentation. Mais le déplacement de l’époux pour des raisons professionnelles ouvre la brèche diabolique à Nafissath qui n’a pas hésité à commettre l’acte irréparable, l’adultère, avec son amant Rockson. Par imprudence le protège des papiers mouchoir utilisé lors des ébats a été oublié dans le salon avec un contenu inhabituel, un préservatif contenant le liquide séminal, le sperme. Le mari cocu étant de retour à la maison, après un tour d’accueil chaleureux avec sa tendre épouse a constaté le coli puis s’en est saisi puisque, entre temps,sa femme n’avait pas pris le soin de faire le ménage après son forfait. Et c’est le ‘’Kleenex qui tue’’ l’imprudent charmeur de femme d’autrui. Dans la distribution les comédiens Prisca Salanon (Nafissath), Parfait Tindjinon (Mari cocu) et Quesnel Zounon (l’imprudent)ont évolué sur scène en présence de l’auteur de la pièce, Hermas Gbaguidi.

À travers les tableaux présentés au public ayant effectué le déplacement du Fitheb, le metteur en scène, Dine Arékpa, par l’entremise de l’auteur de la pièce a voulu montrerla gravité d’un phénomène qui est à la base des morts subites et insoupçonnées de jeunes gens fréquemment remarqués au sein des collectivités africaines aujourd’hui : l’adultère. Dans le même temps,le metteur a semblé faire comprendre que c’est un phénomène à combattre et à bannir à tout prix. Mais l’intention est quelque peu détournée à travers quelques signaux. Lorsque Nafissath a dévoilé à son amant le plan mesquin de son mari après la décevante découverte, Rockson a eu l’aplomb de revenir sur les lieux de son forfait pour affronter le vis-à-vis de sa victime alors que celui-ci détient en sa possession son liquide vital. Ce tableau prouve que le metteur en scène ne s’est pas inscrit dans la logique de la proscription du phénomène. Mais, il traduit, par le truchement du personnage de Rockson, que si devant le danger l’on n’est capable de fouetter son orgueil et réchauffer sa témérité,alors on aura choisi de guider son propre destin soit vers l’enfer ou le paradis. Rien n’est interdit, tout est permis mais c’est l’homme qui pèse le pour et le contre avant d’opérer le choix irréversible.

TG
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