Chez les ‘’Houézèhouê’’, la crise est latente. Le parti peine en effet à sortir des tourments nés de ses choix politiques récents, et plus encore, des désaccords devenus monnaie courante entre le bureau politique et la plupart de ses figures de proue. A ce jour, plus rien ne va, et il ne sera pas exagéré d’affirmer que le parti dirigé par le Maire de Cotonou est au bord de l’implosion. Déjà au creux de la vague, il doit encore faire face à la fronde qui le consume de l’intérieur. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir ses meneurs. Boniface Yèhouétomè, Georges Bada, Luc Atrokpo, Malèhossou Yacoubou, Gildas Agonkan, Blaise Ahanhanzo Glèlè, Marc Didier Dubogan et Michel Makpénon, pour ne citer que ceux-là, ne décolèrent point. Tous sont signataires d’une motion dans laquelle ils exigent la convocation sans délai d’une réunion extraordinaire pour se pencher sur les maux qui, selon eux, mineraient le bon fonctionnement du parti.
Et même si la proposition d’ordre du jour mentionnée noir sur blanc dans la motion, pourrait paraitre anodine, le chapelet des griefs qu’elle dresse renseigne à suffisance sur l’ambiance qui devrait prévaloir, au cas où une telle rencontre venait à se tenir.
Le moins qu’on puisse dire est que Léhady Soglo, presque seul contre tous, joue gros sa présence à la tête du parti ces derniers temps, vu qu’il est pratiquement tenu responsable des dysfonctionnements relevés au niveau de la formation ces dernières années. Dès lors, tout peut arriver, et il n’est sera pas superflu d’imaginer un tout autre patronyme que celui des Soglo à la tête de la Renaissance du Bénin environ un quart de siècle après sa création.
Naguib ALAGBE