On croyait finies les tracasseries dont est victime la communauté musulmane lors de la période du déguerpissement. Mais ce n’est vraisemblablement pas le cas. Chaque vendredi à la mosquée de Zongo, il y a toujours une traque permanente contre les fidèles musulmans de la part des agents de la préfecture de Cotonou. Il suffit d’y faire un tour pour constater le conflit persistant entre les fidèles venus prier et les forces de l’ordre. Les éléments du préfet Modeste Toboula empêchent les gens de prier dans la quiétude, difficile de se garer, difficile de trouver un parc de stationnement aux alentours de la mosquée. Les forces de l’ordre sont là, à toujours vouloir créer des problèmes, à tel point qu’il y a toujours des incidents. Pour une prière qui ne dure qu’une trentaine de minutes, les fidèles musulmans n’ont pas la paix.
Après l’interdiction faite aux chrétiens catholiques de garer sur les terre-pleins centraux, tout porte à croire qu’un terrain d’entente est trouvé entre l’Eglise catholique et le préfet du Littoral. Désormais, on peut constater que, le temps de la prière, les chrétiens peuvent aisément garer sur les terre-pleins centraux aux alentours des églises. Pourquoi alors la communauté musulmane ne peut-elle pas bénéficier du même taritement, et c’est à une militarisation de la mosquée de Zongo qu’on assiste chaque vendredi ? Ceux qui n’e sont pas convaincus peuvent se rendre ce jour à la mosquée de Zongo pour constater la horde d’hommes en uniforme qui viennent encombrer le lieu de prière et qui font subir des tracasseries inutiles aux fidèles musulmans. Les autorités au plus haut niveau en l’occurrence le ministre de l’Intérieur de la sécurité publique et des cultes doit rappeler à l’ordre le préfet du Littoral afin que cesse une fois pour toute cette politique de deux poids, deux mesures. Le préfet doit de respecter à la lettre les décisions prises lors de la rencontre gouvernement-dignitaires musulmans pour une paix durable entre l’Etat et la communauté musulmane.
Worou BORO