Le collectif des étudiants des Etablissements privés d’enseignement supérieur (Epes) du Bénin se rebelle contre l’initiative du gouvernement d’organiser des examens nationaux pour la validation des diplômes de licence et de master. Les membres de ce collectif étaient en assemblée générale le vendredi 19 mai 2017 à Cotonou au Champ d’Oiseau où ils ont appelé le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à revoir la méthode. Selon eux, cette initiative est contraire aux exigences du système Lmd.
Soutenus par les étudiants de plusieurs autres universités privées de la place, les responsables du collectif des étudiants de l’Epes ont rendu publique leur motion de protestation ce vendredi.
« Cet examen ne cadre pas avec la convention que le Bénin a signé avec le Cames en ce qui concerne le Lmd et on ne peut pas attendre à trois mois de la fin de l’année et demander aux étudiants d’aller à l’examen », a martelé Elie Chabi, vice-président et porte-parole du collectif des étudiants Epes.
Les membres du collectif s’insurgent également contre la volonté du gouvernement d’organiser lesdits examens uniquement à l’endroit des universités privées.
« Pourquoi imposer cela aux étudiants des universités privées. Est-ce pour discréditer les universités privées » ?, s’interroge le porte-parole des étudiants.
S’indignant par ailleurs contre les 25.000 francs de frais d’inscription à ces examens nationaux et le de dépôt de leurs mémoires et bulletins avant la composition, ces étudiants notent à travers les décisions du gouvernement une discrimination qui vise, à compliquer et retarder l’obtention des diplômes dans les établissements privés d’enseignement supérieur.
Les membres du collectif des étudiants des Etablissements privés d’enseignement supérieur (Epes) entendent durcir le ton si rien n’est fait pour les soulager. Ils projettent une marche suivie de sit-in au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique les jours à venir.
Boniface CAKPO