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Réorganisation des groupes parlementaires : Le Bmp menacé d’éclatement ?
Publié le lundi 22 mai 2017  |  Matin libre
Mathurin
© aCotonou.com par DR
Mathurin Nago Président du 6e groupe parlementaire béninois




Le Bloc de la majorité présidentiel (Bmp) est-il réellement soudé? Pour certains observateurs, cette majorité hétéroclite pourrait bien voler en éclat face aux négociations souterraines qui se poursuivent à l’Hémicycle.

Le groupe des députés ayant voté contre la révision de la Constitution reste peut-être une menace pour les membres duBmp. Les prochains jours offriront au Parlement de nouveaux développements de l’actualité. Les députés pourraient vivre des retournements spectaculaires de situation. Les élus contestant les actions du gouvernement de la Rupture comptent bien renforcer leur rang. Selon certaines confidences, ils entendent s’appuyer sur trois groupes parlementaires au moins pour jouer leur rôle de veille à l’Assemblée nationale. Leur nombre qui varie entre 22 et 23 actuellement ne leur permet d’obtenir que deux groupes. Un premier groupe est déjà créé. Il a nom « le Peuple d’Abord ». Un deuxième groupe naîtra la semaine prochaine. Et pour donner vie à un troisième groupe parlementaire, il leur faudra débaucher quelques membres du Bmp. Car un groupe compte au minimum 9 députés.A en croire des députés formant pour le moment la minoritéparlementaire, le Bmp est un regroupement hétéroclite fait d’intérêts divergents. « Ce sont des gens qui manquent de conviction », a même laissé entendre un député ayant requis l’anonymat.Sereins et confiants, beaucoup soutiennent que le Bloc des 59 connaîtra des défections. Des députés lâcheront le Bmp pour consolider le rang des élus ayant empêché l’adoption du calamiteux projet de révision de la Constitution de Patrice Talon. Seulement, le Parlement béninois étant le terrain de grandes batailles politiques, il n’est pas à exclure que la minorité parlementaire perdent des plumes. Le Chef de l’Etat ayant annoncé sa volonté de faire autrement la politique au lendemain de l’échec du projet de révision de la Constitution, il a dû prendre toutes les précautions pour garantir cette fois-ci des résultats. Le succès notamment. Certes, la minorité parlementaire semble sûre de sa capacité de résistance. Mais rien n’est gagné d’avance. Le chamboulement peut s’observer dans l’un ou l’autre camp. L’atmosphère sera davantage viciée au palais des Gouverneurs les prochains jours.

Kola Paqui
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