Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



L`événement Précis N° 1169 du 8/10/2013

Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles



Comment

Société

Marché d’engins à deux roues au Bénin : La moto « vespa » fait ses adieux à la circulation
Publié le mercredi 9 octobre 2013   |  L`événement Précis




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

De moins en moins, on la trouve désormais dans nos rues. La moto « vespa » a donc disparu des boutiques et du marché d’engins laissant ainsi place à des motos de nouvelle marque.

Lundi 02 septembre 2013, il est 12h 16.

Nous sommes devant le dernier atelier de mécanique au carrefour Toyota à Vêdoko en venant de Cadjèhoun. Il est situé avant le poste de police confondu à la boutique de vente des motos dames Sanya et Dayang. A la devanture, nous rencontrons, Joseph Fiossi, la cinquantaine. Il est maître mécanicien et spécialiste en réparation des motos vespa. C’est le responsable de l’atelier. Debout à l’entrée, les pieds croisés, il tient en main une bougie de moto qu’il nettoie à l’aide d’un câble d’embrayage.

Du dehors à l’intérieur de l’atelier, aucun apprenti. Et ce n’est pas fini. Aucun client non plus contrairement à d’autres ateliers où le client fait le pied de grue avec le mécanicien pour rentrer très vite en possession de sa moto et pour vaquer à ses occupations. De l’arrière-cour à la devanture, le constat est le même. A l’arrière-plan de l’atelier, des motos en panne y sont entassées sous la pluie et du soleil. Et quel genre de vespa ? Des motos déjà oubliées par leurs propriétaires.

Dans l’atelier, d’innombrables sacs de pièces détachées et autres instruments de mécanique accrochés le long du mur. Par terre, des pneus usés minutieusement disposés. A la devanture de l’atelier, moins d’une dizaine de motos exposées. « La majorité des motos que vous voyez là, est démontée depuis quelques mois. C’est le manque de moyens financiers et de pièces qui fait que les propriétaires ne viennent plus demander d’après leurs engins », explique-t-il.

Les engins à 4 temps majoritaires

« Le travail va à reculons », déplore le technicien. Car, sur le marché de vente d’engins, les nouvelles motos, telles que bajaj, lakata, etc…et notamment celles des dames communément appelées « djènanan », gagnent du terrain à côté de la vespa et bien d’autres comme la motobécane, la BB CT, la Yamaha….. Les pièces et moteurs sont aussi devenus rares. Selon Joseph Fiossi qui a déjà plus de 30 ans dans le métier, c’est la lutte du gouvernement il y a quelques années à imposer l’usage des motos à quatre temps qui est la raison fondamentale de la disparition de ces catégories d’engins.

« C’est quand le problème d’usage de motos à quatre temps s’est posé que nos clients ont commencé à diminuer. Si nous sommes toujours ici, c’est grâce à notre ancienneté dans le métier », précise-t-il. Perdant donc l’espoir de réussir et de voir ses enfants et apprentis mieux gagner leur vie dans la réparation des motos vespa, il s’est trouvé une autre formule. « De façon volontaire, j’ai envoyé mes apprentis dans d’autres ateliers de mécanique où la réparation de ces nouvelles motos est plus fréquente », avoue-t-il. Dans le rang des mécaniciens des nouvelles maques de moto, plus personne ne roule plus la vespa.

Pour les usagers des motos dames appelées « djènanan », c’est la modernisation et il faut s’adapter au temps. « La vespa est pour les vieux », lâche Serge, étudiant dans une université privée de la place. Et à Louis de renchérir : « Les motos à quatre temps sont plus rapides ». Pour Albert Gbossou, responsable d’une boutique de vente de motos dames, « le prix de vente n’inquiète plus les clients. Or, les nouvelles motos sont dans leur majorité plus chères que celles en voie de disparition ». Le plus important, c’est d’être à la mode.

Emmanuel GBETO

 Commentaires