Le député des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), Simplice Codjo, est préoccupé par la suite de l’opération de déguerpissement et le sort du projet Paiavo au regard des ambitions du Programme d’actions du gouvernement (Pag) en ce qui concerne son volet agricole. Ci-dessous, les deux questions.
Question orale avec débat au gouvernement
(Article 106 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale)
Objet : Place du Paiavo dans les plans agricoles du Pag
Il est reconnu par tous que la Vallée de l’Ouémé constitue une mine de production agricole au regard de ses riches potentialités. Elle couvre une vaste superficie cultivable de plus de 70 000 hectares. Ce qui fait de cette zone du Bénin, la deuxième vallée la plus riche au monde après celle du Nil.
Bénéficiaire de successives promesses politiques jamais concrétisées, elle a fini par avoir droit en 2014 d’un programme sérieux de sa mise en valeur à travers le Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la Vallée de l’Ouémé (Paiavo) d’un financement de plus de 30 milliards de FCfa et lancé précisément le 15 novembre 2014. L’objectif global du projet est de contribuer à la sécurité alimentaire de la population en produits végétaux et à augmenter le volume et les recettes d’exportation du Bénin. Son objectif spécifique est de développer les infrastructures de production et de commercialisation de la basse et moyenne vallée de l’Ouémé pour la promotion des filières porteuses de croissance. Le projet est structuré autour des trois composantes principales : Développement des infrastructures agricoles ; Appui à la mise en valeur et au renforcement des capacités ; Gestion du projet.
La préoccupation actuelle de la représentation nationale est de savoir :
1- La situation actuelle de ce projet dénommé Paiavo
2- Le niveau d’exécution dudit projet initié par le gouvernement défunt
3- Que deviendra le Paiavo au démarrage du volet agricole du Pag dans la Vallée de l’Ouémé
Porto-Novo, le 19 mai 2017
Codjo Dossou Simplice
Député à l’Assemblée nationale
Question orale avec débat au gouvernement
Objet : Le sort réservé aux victimes de l’opération de déguerpissement
Le mercredi 04 janvier 2017 et les jours suivants, les principales villes du Bénin ont subi la furie des pelles mécaniques avec le démarrage effectif de l’opération de déguerpissement pour occupation illégale de l’espace public.
Le constat fait après est, qu’en dehors des huit villes à savoir : Porto-Novo, Cotonou, Lokossa, Parakou, Abomey-Calavi, Sèmè-podji, Ouidah et Bohicon mentionnées par le ministre en charge du cadre de vie dans un communiqué en date du 15 juin 2016, plusieurs autres villes ont subi le zèle ou l’arbitraire des nouvelles autorités où les lieux de commerce et de travail installés sur le domaine public ont été sauvagement détruits.
Au regard des séquelles laissées par cette opération, bien que salutaire pour la facilité de la libre circulation des citoyens, il est constaté par tout le monde que les activités sont aujourd’hui au ralenti au sein de la population. Le Bénin est un pays où la majorité de ses citoyens exercent de petits commerces et de petits métiers pour survivre. Et lorsqu’on sait que tous ceux qui ont été déguerpis occupaient ces espaces publics pour leurs activités qui constituent leurs principales sources de revenus, la représentation nationale est préoccupée de savoir :
- Le point des citoyens victimes des opérations de déguerpissements
- Ce que le déguerpissement a coûté à la caisse de l’Etat
- Les mesures d’accompagnement prévues après l’opération au profit des victimes
- Quels sont en réalité, les projets qui ont motivé le gouvernement à procéder à cette opération de déguerpissement qui a cloué depuis près de six mois, des concitoyens dans leurs maisons et qui sont désormais sans activité et personnes recherchées par des institutions de microfinance.
Le cas échéant, à quand le démarrage de ces projets
Porto-Novo, le 19 mai 2017
Codjo Dossou Simplice