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Destitution de Léhady Soglo de la présidence de la RB On ne récolte que ce qu’on a semé (Ganiou Soglo et Christian Sossouhounto ne lui diraient pas le contraire)
Publié le mercredi 24 mai 2017  |  L’Opinion Aujourd’hui
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© Autre presse par DR
Le Maire de la ville de Cotonou Léhady Vinagnon SOGLO, ses adjoints directs et l’ensemble des chefs d’arrondissement





« Rien ne se perd, rien ne se crée. Tout se transforme », a dit le grand chimiste Lavoisier. Ce qui arrive aujourd’hui à Léhady Soglo, désormais ex président de la Renaissance du Bénin, traduit bien cette réalité chimique. Le grand manitou déchargé de la présidence de la RB ! C’est donc vrai que ‘’ça n’arrive pas qu’aux autres’’, devraient se réjouir, tout soulagés, Ganiou Soglo, Christian Sossouhounto et consort, qui avaient, presque dans les mêmes conditions, subi la fougue sectaire de Léhady Soglo, à l’époque, en pôle d’honneur et de confiance auprès des géniteurs du parti, c’est-à-dire, ses parents naturels. Que n’avait-il pas fait subir à son frère Ganiou Soglo et son camarade de parti Christian Sossouhounto, qui avaient eu le malheur d’être appelés au gouvernement du président BoniYayi ? Qui tue par épée périt par épée, dit l’adage. On a pris l’habitude d’exclure du parti des Houézèhouè, comme on se débarrasse d’une chaussure devenue indésirable ou inadaptée. Nathanaël Bah, Florentin Mitobaba, Dah Guédou, et même Candide Azannaï (à l’époque, Secrétaire exécutif national du parti) ont pu passer par-là. Alors, pourquoi le guillotineur a toujours peur de la guillotine ?

C’est vrai qu’il serait trop tôt d’imaginer avec précision et certitude l’épilogue de ce feuilleton politique que viennent de lancer de grands dinosaures de la Renaissance du Bénin, depuis Sun City Hôtel d’Abomey, le weekend écoulé. Le parti a toujours connu des crises. Mais cette fois-ci, la RB court une explosion sismique, sur fond de contentieux à rebondissement, si au niveau des parents d’honneur, on se plaît à jouer à un forcing égocentrique, pour éviter à Léhady Soglo d’y perdre personnellement des plumes. Les faits sont têtus. Il revient donc à ‘’Papa’’ et ‘’Maman’’ de prendre sagement de la hauteur, pour ne pas distraire les intérêts du parti des Houézèhouè sur l’autel de considérations familiales superflues.

En tout état de cause, c’est verser dans une hypocrisie politique, à la limite de l’absurde, que de parler encore, au stade actuel des choses, de « réunions illégales, nulles et de nul effet, ne répondant à aucun article des statuts de la RB ». Le poids des personnalités politiques qui se sont retrouvées à Sun City n’autorise pas cette lecture superficielle des faits. La Renaissance du Bénin a une notoriété politique et une histoire à défendre et à sauvegarder à tout prix, au-delà de ce que les Soglo en sont l’Adn.

Euloge Emakos
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