La sécurisation des animaux préoccupe toujours les acteurs de la protection de l’environnement. Cette raison a justifié la tenue ce samedi d’une rencontre d’échanges dans le cadre de la journée internationale de la diversité biologique commémorée le 22 mai 2017. Conjointement organisée par l’Organisation pour le développement de la faune et la biodiversité (Oddb Ong), le Forum biodiversité du Bénin et le Centre d’études, de recherches et de formation forestière (Cerf), la rencontre qui a réuni plus d’une cinquantaine de participants a permis d’échanger sur le thème : «l’état des lieux de la protection de la faune au Bénin : rôle des différents acteurs». Joséa S. Dossou-Bodjrènou, Directeur de Nature Tropicale Ong, Coordonnateur du programme ''d’Appui à l'application des lois sur la faune et la flore (Aalf-Bénin), dans sa communication intitulée " rôle des parties prenantes dans la lutte contre la criminalité faunique", après avoir fait l’état des lieux, a rappelé la nécessité de protéger le patrimoine faunique national. Il a insisté sur la sauvegarde des espèces au niveau des zones côtières, des forêts sacrées, et des zones marécageuses du sud Bénin de même que dans le grand nord c’est-à-dire les Parcs nationaux (la Pendjari et le W). Joséa S. Dossou-Bodjrènou a souligné aussi la nécessité d’une bonne collaboration entre les divers acteurs pour une réussite de la lutte. Plusieurs experts ont apporté leurs contributions à cette formation. Il s’agit entre autres de l’ancien Directeur du Parc Pendjari, du Coordonnateur du Projet Pape et des responsables de l’Ong Oddb. C’est un grand soutien pour les actions du programme Aalf-Bénin. Lors des échanges, les participants ont de nouveau pris connaissance de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin. Pour rappel, l’article 153 de cette loi stipule que quiconque détient des animaux sauvages sans le permis requis ; fait circuler des trophées ou des dépouilles sans certificat d’origine, est puni d’une amende de 100 000 à 500 000F et/ou d’un emprisonnement de 3 mois à 3 ans. L’article 154 punit d’une amende de 300 000 à 800 000F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis. Et l’article 166 signale que les complices sont punis comme les auteurs principaux et condamnés solidairement aux amendes, frais dommages-intérêts et restitutions.
M.M