La menace de débrayage vient à nouveau d’être brandie par les agents de la santé réunis au sein de l’Intersyndicale des ressources humaines en santé (Irhs) et du Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine du Bénin (Syntrasesh). Dans une lettre ouverte adressée à l’autorité ministérielle, Alassane Séidou, ces derniers accordent un moratoire de 15 jours au gouvernement pour donner suite à leurs revendications. Ils dénoncent, par ailleurs, le mutisme des autorités et se disent victimes de duperie pour avoir été invités à renoncer à la grève après des assurances de satisfaction de leur plateforme revendicative. « Combien d’agents de santé attendent toujours leurs contrats depuis 30 mois? Combien de travailleurs du secteur sont encore dans l’attente de reversement en (Ace) ? Combien sont sans salaire depuis 2 à 4 ans? Quelle suite a-t-on donnée aux conclusions des travaux du comité interministériel créé par arrêté n° 173/Mtfpas du 5 mai 2016 ? » Lit-on dans ladite lettre. Le Syndicat national des travailleurs des services de la santé du Bénin (Syntrasesh) et l’intersyndicale des ressources humaines en santé (Irhs), exigent dans un délai de 15 jours, l’annulation du document de réformes à eux présenté le 10 mai 2017 au Palais des congrès, la prise, l’étude et la signature de tous les actes de carrière en souffrance au ministère de la santé depuis des années ; l’apurement de toutes les dettes de l’Etat vis-à-vis des hôpitaux et agences de gratuité, puis la mise en œuvre des engagements contenus dans le rapport du comité interministériel mis sur pieds par arrêté 173/Mtfpas du 5 mai décembre 2016. Voilà qui annonce des jours sombres dans le secteur de la santé au Bénin.
A.B