Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Confrère de la Matinée N° 33 du 2/10/2013

Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles



Comment

Politique

Poids numérique du gouvernement Yayi : Réduction du train de vie de l’Etat, exit !
Publié le mercredi 9 octobre 2013   |  Le Confrère de la Matinée


Sommet
© aBamako.com par DR
Sommet de l`UA: les chefs d`Etat et de gouvernement du continent planchent sur des questions d`actualité comme la crise malienne
Samedi 14 Juillet 2012. Addis-Abeba (Ethiopie). Le Président de la République de Cote d`Ivoire, SEM. Alassane Ouattara à la réunion des chefs d`Etat et de gouvernement du Conseil de Paix et de Sécurité. Photo : Yayi Boni


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le gouvernement du Bénin vient de connaitre une augmentation. De 26, le nombre de ministres est passé à 27 avec le dernier remaniement survenu lundi ; ce qui, visiblement, alourdit les charges de l’Etat.
57 jours après le deuxième gouvernement de Yayi 2, l’équipe autour du chef de l’Etat pour conduire la politique nationale et les affaires publiques vient de s’agrandir, passant de 26 membres à plus un. En effet, à l’effet d’un remaniement technique qui a permuté deux places au gouvernement, le professeur Gero Fulbert Amoussouga vient d’entrer dans l’arène, portant le portefeuille de ministre à la présidence chargé de la coordination de la mise en œuvre des politiques des OMD et des objectifs de développement durable. Il était toujours chef de la Cellule macroéconomique à la présidence de la République. Sa nomination au poste de ministre n’a guère étonné lorsqu’on sait le rôle de proximité que l’intéressé a joué et continue de jouer aux côtés du Président Yayi dont il est aussi le conseiller à l’économie. C’est à bon droit que le Chef de l’Etat lui confie cette charge qui relève de sa compétence.

Et lorsqu’on regarde de près cette promotion, on y décèle la volonté du chef de parvenir, coûte que coûte, à l’atteinte de ces OMD (Objectif du Millénaire pour le Développement) à l’échéance 2015. C’est donc d’un défi qu’il s’agit. Mais n’empêche !

Au-delà de la simple lecture qu’on peut faire de cet acte posé, on peut en déduire une marque de reconnaissance, et même le risque d’alourdir les charges de la République. Apparemment, la croissance économique obtenue peut autoriser subséquemment, l’augmentation du train de vie de l’Etat. Partant, n’est-on pas en train de donner raison à ceux-là qui pensent que « la croissance est là ; et bien évidemment allons au partage ». Les syndicalistes ont bien raison d’en exiger davantage. Et ils méritent d’être suivis. On ne peut soutenir qu’il y a des difficultés et accepter que dans la gestion de l’Etat, on adopte des attitudes qui le contrarient. A moins qu’on veuille masquer la réalité.

Mais attention, notre nouveau ministre n’aura certainement pas les mêmes avantages que les autres. D’abord, c’est un ministre à la présidence, donc logé dans les locaux du palais de la Marina.
Il n’aura ni cabinet comme quelqu’un dans ses derniers moments au gouvernement, ni la ribambelle d’agents sous tutelle. Il ne gèrera pas le stress d’un personnel arrogant et foncièrement paresseux. Il ne drainera pas la foule, celle qui pourra se confondre en laudes en temps opportun. Mais il aura, à n’en point douter, le train de vie d’un ministre qui plus est puissamment assis à côté du père, peu importe l’aile.

Mais ce département confié à l’agrégé n’a rien d’extraordinaire. Il empiète déjà par ses bords sur plusieurs autres ministères : ministère chargé de l’évaluation des politiques publiques dont le titulaire est d’ailleurs coéquipier dans le Panel des OMD, ministère du développement et les autres qui travaillent pour l’amélioration des conditions de vie des populations. A vrai dire, à l’ère des technologies de la communication, il peut être facile de coordonner les données à partir de la mise en place d’un système de réseau. Ce ministère peut se réduire à un service logé même au sein d’un des ministères qui opèrent dans le domaine déjà. Gero F. Amoussouga hérite d’un service plutôt que d’un vrai département dans toutes ses attributions et son organisation. Le travail à abattre est confié aux points focaux désignés dans ces différents ministères. Point n’est besoin d’ériger une structure qui veille sur la mise en œuvre d’autant plus que les départements précités ne font rien qui soit en dehors de la mise en œuvre des politiques des OMD… C’est un titre qui produit plus de bruit qu’il n’en faut pour atteindre le but. En clair, le souci de réduire le train de vie de l’Etat est permanent et s’aggrave même.

Félix MAHOUGNON

 Commentaires