Dans un article publié mercredi sur son site internet, Jeune Afrique a repris à tort des informations mettant en cause l'ancien président Thomas Boni Yayi dans le volet béninois du scandale de corruption politico-économique brésilien impliquant l'entreprise pétrolière Petrobras. "Nulle part le nom de l'ancien président n'a été mentionné", a réagi l'avocat de Thomas Boni Yayi dont Jeune Afrique publie la réponse.
Dans un article publié sur son site internet le mercredi 31 mai, Jeune Afrique faisait état de l’arrestation, au Brésil vendredi 26 mai, de deux hommes d’affaires brésiliens liés au géant du pétrole brésilien Petrobras. Leur arrestation intervenait au motif de « versements indus », selon les termes de la police fédérale brésilienne dans un communiqué. Ces derniers, toujours selon la police brésilienne, seraient intervenus sur des comptes en Suisse et aux États-Unis entre 2011 et 2014 et auraient bénéficié au total à six personnes. Ils émaneraient de la Compagnie Béninoise des Hydrocarbures (CBH) et totaliseraient quelque 7 millions de dollars.
Nous indiquions également dans notre article que Thomas Boni Yayi était impliqué dans le volet béninois du scandale de malversations. « Nulle part le nom de l’ancien Président Boni Yayi n’a été mentionné et ne peut donc être cité comme vous l’avez fait », écrit Maître Sadikou Ayo Alao, conseil du Président Boni Yayi, dans un courrier adressé à Jeune Afrique en réponse à cette publication.
« Dans le cas du dossier en instance au Brésil, c’est la société privée CBH qui a acquis les droits d’acquisition et a donc signé un contrat d’exploration d’un bloc pétrolier avec l’État béninois. C’est aussi CBH qui a négocié ses arrangements avec la société brésilienne Petrobas afin de réaliser les travaux en partenariat avec celle-ci. Les termes, les formes et les conditions de négociation de ce partenariat entre la CBH et Petrobras échappent entièrement au champ de compétence de l’État béninois ».