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© aCotonou.com par CODIAS
Candide Azannaï, président et fondateur du parti politique Restaurer l`Espoir, candidat pour les legislatives prochaine sur la liste de l`Union fait la Nation photo prise lors du Sortie officielle du parti des Forces Démocratiques Unies. Cotonou, le 14 mars 2015 au Palais de Congres |
Le président du parti Restaurer l’espoir (Re) a mis à nu la gestion calamiteuse de Patrice Talon. Candide Azannaï a dans un style bien contrôlé crié haro sur le régime de la Rupture. C’est le nouvel opposant au gouvernement de Patrice Talon.
Candide Azannaï s’est enfin exprimé.Deux mois après avoir rompu les liens avec le gouvernement de la Rupture, son silence entretenait le flou sur sa réelle position. Ses sympathisants, alliés et autres curieux voulaient bien entendre ses premières diatribes contre son ancien champion. Ils en ont eu droitau palais des congrès le samedi 03 juin dernier.Candide Azannaï qui a démissionné de son poste de ministre de la défense nationale, a suspendu les relations existant entre son parti, le Re, et la Rupture. « A quoi servirait la politique si elle consistait seulement à promettre au peuple les lendemains qui changent et à repousser continuellement la réalisation de cette promesse ? » s’est-il interrogé. Et de reprendre un auteur célèbre : « Il est des principes de l’intérêt général que l’Etat ne peut pas être réduit à une association d’individus ayant en vue leur intérêt politique». Pour le président de Re qui a semblé déjà regretter son choix de 2016, la politique ne peut pas se mener sur le seul terrain de l’immoralité, «de comportements et des égos surdimensionnés qui menacent, intimident, terrorisent et usent de la corruption ».Il est possible de faire la politique autrement, a-t-il fait savoir, sans avoir recours exclusivement à la ruse, à la rage, à la violence, à l’immoralité, à la cupidité et au mensonge. A en croire, l’ancien député Azannaï, le peuple béninois n’a nullement besoin de se résigner face à la superpuissance des grandes fortunes. Sans nommer son nouvel adversaire, l’ancien ministre de la Défense nationale a décrit en partie ce que vit le Bénin depuis avril 2016. On sent un vrai désenchantement dans son discours. A l’entendre, Patrice Talon ne travaille plus pour l’intérêt général. Candide Azannaï a fustigé toute la gouvernance Talon. On comprend par ailleurs qu’au lieu d’incarner un vrai espoir pour les Béninois, le successeur de Yayi Boni devient une menace pour l’intérêt général et les opérateurs économiques. Candide Azannaï a côtoyé le Chef de l’Etat et le connaît avec force détails. Saura-t-il engager la bataille de la résistance contre un régime qui a jusque-là toujours trahi le peuple ? Candide Azannaï et le Re auront-ils les moyens et la capacité d’animer une vraie opposition face à la menace «Talon» ? Les prochains jours devront édifier l’opinion.
M.M
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