Le projet Bénin-Taxi initié par le gouvernement du président Talon est désormais dans sa phase active. Le vendredi 02 juin 2017, le Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement Abdoulaye Bio TCHANE, accompagné du Directeur du Centre de Partenariat et d’Expertise pour le Développement Durable (CePED), était sur le site retenu à Cotonou pour la deuxième série de formations des jeunes artisans auto-promoteurs bénéficiaires dudit Projet. La délégation est allée s’enquérir des conditions de formation et encourager les jeunes recrues.
La formation technique prévue dans l’opérationnalisation du projet Bénin-taxi a démarré pour sa première phase avec les 50 premiers jeunes retenus sur la liste de recrutement. C’est le deuxième jour de cette formation qu’a choisi la délégation conduite par le Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio TCHANE, pour s’imprégner du déroulement effectif de la formation et encourager les participants à y accorder de l’importance. La formation consiste à leur donner les notions de base pour comprendre et entretenir les véhicules qui seront mis à leur disposition. A travers une présentation Power Point, le formateur Roger WOUNAYE TCHIOFO, un technicien de la maison Renault, a familiarisé les artisans avec toutes les composantes des nouveaux véhicules à travers différents modules de formations. Du tableau de bord à la vitesse en passant par les entretiens périodiques sur le moteur, tout est passé au peigne fin afin de garantir une durabilité aux véhicules. « Les jeunes artisans étant des hommes de la conduite, ils se sont librement exprimés dans le but de comprendre toutes les notions mises à leur disposition », a laissé entendre le formateur pour rassurer les autorités de l’assiduité des apprenants.
A travers cette descente, le Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement Abdoulaye Bio TCHANE, très impressionné par l’engouement des jeunes au cours de la formation, les a félicités avec une adresse spéciale à l’endroit des deux femmes sélectionnées sur les cinq retenues à l’issue du recrutement. L’autorité a rassuré les 250 autres artisans toujours en attente de l’importance que le gouvernement accorde à la réussite du projet et de la disponibilité des véhicules à mettre à leur disposition.
Une vue partielle des véhicules de Bénin-Taxi
Au cours de ces séances de donner et de recevoir, la participation des apprenants a été remarquable. Pour Ghislaine GANDAHO admise à cette formation, cette deuxième série de formation initiée pour eux est la bienvenue car cela dénote du sérieux observé dans le projet, et leur permet surtout d’avoir toutes les notions requises afin de maîtriser les véhicules à la grande satisfaction des éventuels clients. Selon Raymond AKPOE, la présente formation revêt une grande importance, dans le sens où, les véhicules vont être mieux maîtrisés et la satisfaction va être immense dans le rang des usagers. « Bien qu’étant du domaine de la conduite depuis plusieurs années, il y a des notions qui ne sont pas courantes au sujet des véhicules mais qui sont à présent maîtrisées »,a-t-il rajouté.
Initié par le gouvernement du Président Talon en Novembre 2016 et déjà mis en œuvre par le Centre de Partenariat et d’expertise pour le Développement Durable CePED, ce projet bénéficie de l’attention de toutes les parties prenantes dans sa phase d’opérationnalisation. La présente formation technique n’est qu’une première d’une série de plusieurs autres qui suivront avant la mise en circulation des taxis ,le 1er juillet 2017.
Lire l’intégralité de la déclaration du ministre Bio Tchané, lors de sa visite aux 50 conducteurs en formation
« Vous êtes, je crois, les 50 premiers choisis pour lancer l’opération. En fait, on a décidé que dès le 1er juillet, on va mettre les taxis dans les rues, faire en sorte que notre ville soit différente de manière significative. Ce qu’on voulait, c’est les 300 véhicules. Malheureusement, pour des raisons indépendantes de nous, de la Sonaec, de tout le monde, on ne les aura pas dans leur totalité. Nous avons eu 50, et nous voulons que les 50 soient dans les rues. C’est important que ce soit fait et très bien fait. Donc, je veux compter sur vous. Vous avez eu pendant les deux jours passés, une formation qui vous permet de connaitre un peu plus sur la voiture. Vous avez déjà eu d’autres formations. Vous avez quelques jours encore pour poser des questions au Ceped qui est l’institution de l’État chargée de diriger le projet. Ce qu’il faut savoir et sur lequel j’insiste encore, c’est que vous n’êtes pas des fonctionnaires, vous n’êtes pas des agents du Ceped. Vous êtes votre propre patron. Et d’ailleurs, nous vous appelons des artisans. Le jour où on vous remettra un taxi, considérez qu’il vous appartient et traitez le comme tel. C’est pour ça que c’est important de vous approprier tout ce que vous avez appris ici et de poser toutes les questions. Parce que, après, ça risque d’être trop tard. Mais j’ai bon espoir que ce sera très bien pour vous. Ce sera très bien pour tous ceux qui ont pensé à ce projet. L’État a voulu lancer ce projet, et c’est le président Talon qui l’a voulu, pour que l’environnement des citoyens de cette ville, notre cadre de vie change et s’améliore, que les gens circulent sans difficulté. Et aussi que ceux qui nous visitent, les étrangers qui viennent, puissent aussi circuler sans crainte. Et je sais que vous allez tous y contribuer. Nous sommes nombreux à vouloir que cette opération réussisse. Nous sommes au moins 4groupes importants. Il s’agit d’abord de l’État. Nous ne voulons pas lancer une opération qui va échouer.
Puisque nous avons mis de l’argent dedans. Nous mettons la formation, nous concédons beaucoup. On a mis 3 milliards dans cette opération. On a renoncé aux taxes, notamment aux taxes douanières. On va vous encadrer pendant toute la période. C’est un investissement substantiel. On ne fait pas ça pour qu’il y ait des pertes. Nous voulons que ça réussisse. J’ai reçu, il y a quelques mois déjà, des représentants de Renault qui sont venus nous dire combien cette opération est importante pour eux. Parce que c’est une des toutes premières opérations qu’ils font en Afrique.
Ils veulent que ça réussisse parce que si c’est le cas, ils vont pouvoir dupliquer ailleurs. Il y a aussi notre fournisseur principal, la Sonaec dont le DG est là, qui tient à ce que ça réussisse. Il fait des investissements pour cela. Vous allez avoir ici un garage complètement dédié aux 300 taxis. Pour que le moindre pépin n’immobilise pas le véhicule pendant des jours. Ils vont avoir une équipe dédiée. Ce sont des investissements importants qui traduisent l’intérêt que la Sonaec a dans l’opération. Il y a un quatrième groupe très important dans la réussite de l’opération. C’est vous. J’ai dit au début que vous êtes les propriétaires des véhicules. Si vous étiez fonctionnaires, vous rentrez dans la voiture, vous faites ce que vous voulez et vous prenez votre argent à la fin du mois et vous partez. Peut-être que certains auront envie de casser la voiture le premier jour. Mais là vous êtes propriétaires. Vous êtes condamnés à ce que ça marche. Et j’espère que ça va marcher pour vous. C’est alors important que nous tirions tous dans la même direction. C’est pour cela que vous avez différentes équipes qui vont vous encadrer. Le Ceped, ça va être votre maison. C’est ceux qui vont être chargés de vous encadrer pendant toute la période. Mais le Ceped, ce sont des fonctionnaires.
Nous avons décidé d’avoir une équipe commerciale qui va vous encadrer aussi. C’est avec cette équipe d’experts que nous appelons des partenaires du projet, qui sera au jour le jour en relation avec vous pour s’assurer qu’effectivement tout se passe. Parce qu’à la fin de la journée, il faudra verser les recettes que vous aurez. Et c’est à cette équipe que vous allez verser ça. Il faudra faire les révisions des véhicules, c’est encore cette équipe qui va s’assurer de ça. Bref, votre relation au quotidien va être avec cette équipe.
Vous êtes les premiers et je vous assure que ça a été difficile de choisir qui ça va être. Il y a 300 taxis. Donc il y a 250 autres artisans qui attendent derrière. Il faut les rassurer. Dites-leur que l’opération n’est pas pour 50 véhicules, mais 300.
Je veux pour finir féliciter les 5 dames qui sont parmi vous. Ça me fait plaisir qu’elles puissent montrer que ce n’est pas seulement réservé aux hommes. Il y a aussi les jeunes dames qui peuvent conduire les taxis.
Il faut que les étrangers qui fréquentent les taxis ailleurs, Abidjan, Dakar…ou même en Europe, se retrouvent dans les mêmes conditions et peut-être mieux quand ils rentreront dans vos taxis. Parce que nous sommes connus comme un peuple accueillant. Donc, faites en sorte que vos taxis soient les plus accueillants possibles. C’est dans votre comportement, c’est dans les relations que vous allez établir tout de suite avec vos clients que ce soient les clients nationaux ou internationaux. Je sais que c’est dans votre formation, mais j’insiste là-dessus.
Je vous encourage vous souhaite plein succès. Je suis sûr qu’on se rencontrera parce que j’aurai l’occasion de prendre les taxis de temps en temps. Merci. »
Anselme HOUENOUKPO