Les 15 jours de recours gracieux accordés au désormais ex-président du Parti la Renaissance du Bénin (RB), Lehady Vinagnon Soglo viennent de s’expirer sans qu’il n’ait pu poser le moindre acte dans ce sens. George Bada, le président intérimaire de la RB et ses collègues réformateurs avaient, en effet, rendu publics les nouveaux changements intervenus dans la vie du parti, le 21 mai 2017 dernier à la suite de la réunion extraordinaire du Bureau politique national tenue à la même date à Abomey. « … le camarade Léhady Vinagnon SOGLO est exclu du parti la Renaissance du Bénin sur le fondement de l’article 72 des Statuts du parti ; la décision d’exclusion du camarade Léhady Vinagnon SOGLO lui sera notifiée par écrit conformément aux dispositions de l’article 73 des statuts du parti, toutefois, l’intéressé dispose d’un délai de quinze (15) jours pour un recours gracieux au Bureau Politique National, conformément à l’article 74 des Statuts du parti.. ». Ainsi, en avaient-ils décidé entre autres. De son côté, l’exclu n’entend pas démordre, affirmant qu’il «reste et demeure le seul président de la Renaissance du Bénin à ce jour », non sans le soutien de ses deux géniteurs, le président d’honneur du parti, Nicéphore Dieudonné Soglo, et l’honorable Rosine Vieyra Soglo, la fondatrice et l’ex-présidente.
Reste que les réformateurs ne semblent pas eux-aussi lâcher du lest, affichant une détermination inoxydable à aller au bout de leur action. On observe également un esprit de méthode et une quête permanente de légitimité dans les démarches qu’ils ont entreprises jusque-là depuis le conclave d’Abomey. Tout se fait par voie d’huissier et tous les actes posés semblent dictés par les différents textes qui régissent la vie et le fonctionnement de la Renaissance du Bénin. En saisissant au plus tôt le ministère de l’intérieur pour faire part à l’autorité étatique des nouvelles dispositions prises au sein du parti, Georges Bada et ses collègues agissent visiblement dans la même logique, accroissant sans doute la dose de légitimité nécessaire à un combat pour le moins audacieux et courageux qui fera date dans les annales de la Renaissance du Bénin et même de la famille des formations politiques béninoises.
Christian TCHANOU