Le couple Nicéphore et Rosine Soglo ne s’est pas fait prier pour honorer de leur présence, la cérémonie d’ouverture du 3ème congrès ordinaire du parti Restaurer l’Espoir de leur ancien allié, Candide Azannaï. Dans son mot de soutien au parti, le vice-président de l’Assemblée Nationale a invité la doyenne d’âge du parlement à gratifier l’assistance de sa verve. Ce qui, dans son style habituel, a été fait sous une pluie d’applaudissements. « Candide, tu es un rebelle et ta rébellion m’enchante. (…)On est resté longtemps ensemble et je te connais. Mais, après ton départ et tout ce qui a suivi jusqu’ici, qui pouvait imaginer les Soglo soutenir Candide à ce congrès… Mais, cela est dû à ta rébellion, ton sens et ton engagement pour l’intérêt général », a laissé entendre l’ancienne première dame dans son mot de soutien. Mais, il faut avouer qu’après un an de gouvernance à la tête du pays, les relations entre l’ancien président -Maire Nicéphore Dieudonné Soglo et l’actuel locataire de la Marina se sont fortement dégradées. C’est pour cela que le président maire, dans son mot de soutien au parti Restaurer l’Espoir, s’est adressé principalement au président Patrice Talon. «… Depuis que nous avons pris parti pour chasser la France-Afrique, j’ai vu Talon une seule fois chez moi pour me dire, tu as pris parti pour Ajavon et je lui ai dit « Atunnutia yokpo vou wè agni » (tu ne connais rien, tu es un petit), en langue fon). La politique, c’est pour satisfaire le besoin des pauvres. Il faut apprendre à écouter le peuple, il n’y a aucune honte », a partagé aux congressistes, le président d’honneur du parti de la Renaissance du Bénin. Pour dire explicitement que le mode de gouvernance par l’actuel régime serait donc à la base de la dissension entre les deux hommes. « J’ai dit dans ce pays que je suis contre le fait que des hommes d’affaires deviennent Président de la République car ils ne cherchent que leur profit. La philosophie de l’homme d’affaire, c’est l’argent, ils sont comme des pintades », ajouta l’ancien président qui insiste sur les rapports entre le Bénin et le Nigéria, le volet social et la monnaie unique au moins pour l’espace CEDEAO.
Yannick SOMALON