Dans le cadre de la crise qui secoue son parti politIque la Renaissance du Benin, le Président Lehady Soglo a accordé il y a quelques jours une interview à nos confrères de Jeune Afrique
Voici en inteligralité ses propos :
Jeune Afrique : Le 21 mai, le bureau politique de la Renaissance du Bénin (RB) vous a destitué de votre poste de président du parti. Quelle est votre réaction ?
Léhady Soglo : Je suis surpris et indigné. C’est un congrès qui m’a élu, c’est un congrès qui peut éventuellement me décharger de mes fonctions mais sûrement pas un groupuscule de dissidents. Je reste et demeure le seul et unique président de la RB.
Pourquoi estimez-vous que cette décision est illégale ?
Tout simplement parce que l’article 31B du règlement intérieur de notre parti prescrit expressément que toute réunion extraordinaire du bureau politique national peut être convoquée par le président ou à la demande des 2/3 de ses membres. quelque soit le cas, les convocations sont adressées aux membres par le President du Parti ou par le Secrétaire Exécutif National sur instruction du Président. Or, je n’ai convoqué aucune de ces réunions pirates qui se sont tenues, ni instruit le Secrétaire Exécutif National dans ce sens.
Pourquoi n’avoir pas convoqué ses bureaux politiques ?
j’ai reçu des dissidents une correspondance me demandant de convoquer un bureau politique extraordinaire le même jour où je tenais une session extraordinaire à la Mairie sur l’examen de la convention entre l’Etat et les communes. Je ne pouvais pas être à deux endroits en même temps et le leur ai dit, tout en promettant de convoquer un bureau politique au plus tôt. Ils n’en ont pas tenu compte. Devant cette situation, j’ai dépêché un huissier leur demandant de surseoir à leur réunion pirate. Malgré cela, ils ont décidé de continuer car ils sont télécommandés, téléguidés. Il fallait qu’ils continuent leur mission pour justifier ce que la présidente Rosine Soglo a appelé le "fumier du diable".
Par qui sont-ils téléguidés ?
Historiquement, lorsque la Renaissance du Bénin a vécu ce genre de soubresaut, le pouvoir n’était jamais très loin. Je crois que je suis entrain de subir le contre-coût du refus de la révision controversée de notre Constitution.
Vous accusez directement le président Patrice Talon ?
Chacun se retrouvera dans mes propos. Depuis l’avènement du président Talon, je fais l’objet d’un acharnement sans pareil : tentative de destitution à la Mairie, déstabilisations au sein du parti. Je me demande ce qui peut justifier cela puisque les élections sont terminées.
Les fameux "frondeurs" émettent tout de même un certain nombre de critiques à votre égard... Que leur répondez-vous ?
Tout ces gens ont en commun d’avoir bénéficié pendant des années de ma gestion. Blaise GLELE et Abraham ZINZINDOHOUE ont occupé des fonctions de Ministres, Boniface YEHOUETOME a obtenu le poste de Vice President puis 2 eme questeur de l’Assemblée Nationale, Georges BADA est Maire...Il est à noter que toutes les décisions prises ces dernières années ont toujours fait l’objet de débats au sein du bureau politique. Les militants savent à quoi s’en tenir et comprennent parfaitement que les dissidents sont télécommandés.
Mais pourtant, ces mêmes militants n’ont pas suivi votre choix de soutenir Lionel Zinsou lors de la dernière présidentielle...
Oui mais les élections sont terminées et le désenchantement des populations va grandissant. Et aujourd’hui, la situation économique et sociale nous impose de faire preuve de beaucoup de discernement. Tout arrangement politique contraire à la volonté des populations est voué à l’échec.
Que comptez-vous faire si le ministère de l’Intérieur a validé le changement à la tête de la RB ?
Le ministère de l’Intérieur ne peut pas violer les statuts qui régissent le Parti. Seul un congrès est habilité à remplacer ou reconduire le Président.
Êtes-vous prêt à aller devant les tribunaux ?
Pour le moment, je m’en tiens à ceci : je suis et je reste le président de la RB. Libre aux dissidents de démissionner et créer leur propre Parti. Je ne me laisserai pas dessaisir de ma charge par un groupuscule.
Jeune Afrique : Le 21 mai, le bureau politique de la Renaissance du Bénin (RB) vous a destitué de votre poste de président du parti. Quelle est votre réaction ?
Léhady Soglo : Je suis surpris et indigné. C’est un congrès qui m’a élu, c’est un congrès qui peut éventuellement me décharger de mes fonctions mais sûrement pas un groupuscule de dissidents. Je reste et demeure le seul et unique président de la RB.
Pourquoi estimez-vous que cette décision est illégale ?
Tout simplement parce que l’article 31B du règlement intérieur de notre parti prescrit expressément que toute réunion extraordinaire du bureau politique national peut être convoquée par le président ou à la demande des 2/3 de ses membres. quelque soit le cas, les convocations sont adressées aux membres par le President du Parti ou par le Secrétaire Exécutif National sur instruction du Président. Or, je n’ai convoqué aucune de ces réunions pirates qui se sont tenues, ni instruit le Secrétaire Exécutif National dans ce sens.
Pourquoi n’avoir pas convoqué ses bureaux politiques ?
j’ai reçu des dissidents une correspondance me demandant de convoquer un bureau politique extraordinaire le même jour où je tenais une session extraordinaire à la Mairie sur l’examen de la convention entre l’Etat et les communes. Je ne pouvais pas être à deux endroits en même temps et le leur ai dit, tout en promettant de convoquer un bureau politique au plus tôt. Ils n’en ont pas tenu compte. Devant cette situation, j’ai dépêché un huissier leur demandant de surseoir à leur réunion pirate. Malgré cela, ils ont décidé de continuer car ils sont télécommandés, téléguidés. Il fallait qu’ils continuent leur mission pour justifier ce que la présidente Rosine Soglo a appelé le "fumier du diable".
Par qui sont-ils téléguidés ?
Historiquement, lorsque la Renaissance du Bénin a vécu ce genre de soubresaut, le pouvoir n’était jamais très loin. Je crois que je suis entrain de subir le contre-coût du refus de la révision controversée de notre Constitution.
Vous accusez directement le président Patrice Talon ?
Chacun se retrouvera dans mes propos. Depuis l’avènement du président Talon, je fais l’objet d’un acharnement sans pareil : tentative de destitution à la Mairie, déstabilisations au sein du parti. Je me demande ce qui peut justifier cela puisque les élections sont terminées.
Les fameux "frondeurs" émettent tout de même un certain nombre de critiques à votre égard... Que leur répondez-vous ?
Tout ces gens ont en commun d’avoir bénéficié pendant des années de ma gestion. Blaise GLELE et Abraham ZINZINDOHOUE ont occupé des fonctions de Ministres, Boniface YEHOUETOME a obtenu le poste de Vice President puis 2 eme questeur de l’Assemblée Nationale, Georges BADA est Maire...Il est à noter que toutes les décisions prises ces dernières années ont toujours fait l’objet de débats au sein du bureau politique. Les militants savent à quoi s’en tenir et comprennent parfaitement que les dissidents sont télécommandés.
Mais pourtant, ces mêmes militants n’ont pas suivi votre choix de soutenir Lionel Zinsou lors de la dernière présidentielle...
Oui mais les élections sont terminées et le désenchantement des populations va grandissant. Et aujourd’hui, la situation économique et sociale nous impose de faire preuve de beaucoup de discernement. Tout arrangement politique contraire à la volonté des populations est voué à l’échec.
Que comptez-vous faire si le ministère de l’Intérieur a validé le changement à la tête de la RB ?
Le ministère de l’Intérieur ne peut pas violer les statuts qui régissent le Parti. Seul un congrès est habilité à remplacer ou reconduire le Président.
Êtes-vous prêt à aller devant les tribunaux ?
Pour le moment, je m’en tiens à ceci : je suis et je reste le président de la RB. Libre aux dissidents de démissionner et créer leur propre Parti. Je ne me laisserai pas dessaisir de ma charge par un groupuscule.