Pour la sixième fois consécutive, le corps diplomatique et consulaire accrédité au Bénin était dans les locaux du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération pour la traditionnelle rencontre avec des membres du Gouvernement, ce mardi 6 juin. Les échanges ont porté sur la diplomatie économique avec, en toile de fond, un bilan d’étape de la mise en œuvre du programme d’action du Gouvernement.
Depuis son lancement, le 16 décembre 2016, le Programme d’action du Gouvernement (Pag) est mis en œuvre à travers différentes actions et structures. Plus de six mois après, des avancées ont été notées mais c’est surtout à travers une diplomatie économique très offensive que l’Exécutif compte mobiliser les plus de 9000 milliards F Cfa indispensables pour financer cet ambitieux programme de développement.
Abdoualye Bio Tchané, ministre d’Etat en charge du Développement, Aurélien Agbénonci, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération et Johannes Dagnon, Conseiller spécial du président de la République, étaient face aux membres du corps diplomatique et consulaire accrédités au Bénin et aux responsables des organismes internationaux, pour leur faire le point des actions menées à ce propos et surtout expliquer la stratégie mise en place pour la mobilisation des ressources. Ceci, dans le cadre du traditionnel briefing avec le corps diplomatique et consulaire accrédité au Bénin et les responsables des organismes internationaux.
Le ministre Aurélien Agbénonci a rappelé à ses invités que « le Gouvernement est ambitieux sans être prétentieux ». Pour lui, l’Exécutif dans sa quête de financements pour la mise en œuvre de son programme d’action donne des signaux positifs en direction des partenaires à travers de nombreuses actions. Cela rejoint, à l’en croire, l’objectif de cette séance qui se propose d’informer ceux qui veulent des partenariats actifs. « Le Bénin veut garder ses amis actuels et conquérir de nouveaux amis », caricature le ministre pour expliquer l’offensive du président en direction de nombreux pays. « La diplomatie économique ne peut être bien appréciée que si l’on tient compte du passé », rappelle également le ministre pour qui, l’action du Gouvernement vise « à jeter les bases d’une économie attractive » et à donner corps au commerce intra-africain jusque-là négligé.
Attirer davantage d’investissements
Travailler pour attirer des investisseurs ! C’est l’un des leviers sur lesquels travaille le Gouvernement, a également soutenu le ministre des Affaires étrangères qui en a voulu pour preuve l’ouverture à cette date de trois bureaux commerciaux à Riyad, Shenzhen et Bruxelles.
Le choix du chef de l’Etat et de son Gouvernement à reposer prioritairement leurs actions sur le secteur privé est donc évident, ajoute ensuite le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané. Et pour y arriver, des structures ainsi qu’une équipe de mobilisation de ressources sont à pied d’œuvre, a-t-il rassuré. On vise donc la croissance, mais pas une croissance mirobolante qui laisse accroître la pauvreté, nuance Abdoulaye Bio Tchané. Le Bureau d’analyses et d’investigations (Bai) logé à la présidence de la République est la cheville ouvrière de la mise en œuvre du Pag, expliquera son patron, Johannes Dagnon, à l’assistance. Il est en charge de la mise en œuvre et du suivi du programme, poursuit-il. Dans ce cadre, des outils sont mis en œuvre et seront renforcés au niveau de ce pôle de compétence. « Le Bai accompagne le Gouvernement, mobilise les ressources et veille à la bonne gouvernance des ressources », soutient-il. Même si de nombreuses difficultés sont rencontrées, « le Gouvernement sait où il va », assure Johannes Dagnon qui rappelle que de nombreuses actions sont initiées et engagées par son bureau pour relever le défi de l’amélioration du climat des affaires au Bénin et la mise en place des mécanismes d’accompagnement.
Au terme des présentations, des interrogations, apports et suggestions des invités ont permis aux deux parties d’aborder d’autres points. C’est ainsi que par exemple Siaka Coulibaly, représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement, a cherché à savoir le cadre d’intervention entre le Gouvernement et les partenaires techniques et financiers. D’autres préoccupations en lien avec la gouvernance du pays ont été aussi soulevées et les trois panélistes y ont apporté des éléments de réponse ¦
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Josué F. MEHOUENOU