Rien ne sera plus comme avant dans le monde des Gsm. Et pour cause ! L’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep-Bénin) a engagé une procédure de sanctions à l’encontre des opérateurs indélicats. Face à la presse hier jeudi 8 juin 2017, au Novotel hôtel à Cotonou, le président de l’Arcep a rassuré les populations.
Encore quelques semaines, et les populations seront fixées sur les éventuelles sanctions prises à l’encontre de Mtn, Moov et Glo. Lors de sa conférence de presse à Novotel jeudi 8 juin 2017, Flavien Bachabi, président de l’Arcep, est d’abord revenu sur les différentes étapes franchies, avant d’aboutir aux sanctions. « En mai 2016, certains opérateurs Gsm ont reçu des mis en demeure avec, pour certains, l’interdiction de la vente des cartes Sim pendant une période donnée », a-t-il déclaré. Cela faisait suite à un contrôle effectué en 2015 qui a révélé des dysfonctionnements. Des engagements ont été pris et des recours gracieux faits par les opérateurs, pour demander à l’Arcep de lever ces mesures. Ce qui avait été fait, selon Flavien Bachabi. Malheureusement, a-t-il déploré, lors d’un contrôle de la qualité effectué de Mars à Avril 2017, il a été remarqué que les mêmes opérateurs n’offraient pas la qualité de service voix et données requise, conformément aux exigences des cahiers de charges. Un échantillon de 26 communes avait été mis sur pied pour effectuer ce contrôle. Résultats : les engagements pris n’étaient pas respectés par les opérateurs Gsm. Ce contrôle faisait suite, selon le président de l’Arcep, aux nombreuses plaintes des consommateurs. Les résultats du contrôle, ajoutés à ceux de 2015, en plus des rappels à l’ordre non suivis, ont amené l’Arcep à enclencher une procédure de sanctions. « Notre objectif, ce n’est pas de sanctionner, mais plutôt de protéger les consommateurs en amenant les opérateurs Gsm à respecter leurs cahiers de charges », a ajouté le conférencier. A l’écouter, l’Arcep est dans son rôle dissuasif. Car, pour lui, tous les opérateurs seront forcément punis. Ils ont une période de deux semaines pour s’expliquer. C’est après cela que le conseil de l’Arcep va se réunir pour apprécier les réponses des uns et des autres et statuer. « Les explications fournies par ces opérateurs Gsm peuvent amener à des situations atténuantes. Ce qui réduit la portée de la sanction », a pour sa part, ajouté Hervé Coovi Guèdègbé, Secrétaire Exécutif de l’Arcep. Le président a ensuite expliqué que l’Arcep veille sur les intérêts des populations, qui n’ont rien à craindre. En ce qui concerne Libercom et Bell Bénin communications, Flavien Bachabi a expliqué que BBcom n’émet plus, et n’a pas donc pas subi de contrôle. Quant à Libercom, « sa zone de couverture est connue et l’Etat travaille à améliorer ses services ».
Félicien Fangnon