Les députés de la minorité font semblant de se préoccuper du sort des tra-vailleurs licenciés des sociétés et structures publiques. Avec à leur tête, Issa Salifou, Valentin Djènontin, Garba Yaya, ils ont, mercredi dernier au Chant d’oiseau à Cotonou, rencontré les intéressés pour les écouter dans le but de les opposer au régime en place qui, déjà, se penche sur la question. Une sorte de comédie qui n’étonne pas.
Les travailleurs dits licenciés des structures publiques du Bénin reçoivent un faux soutien. L’acte émane des députés de la minorité qui, pour faire bonne impression, ont initié une rencontre, mercredi dernier pour juste échanger avec ces désormais candidats à l’emploi. Une mise en scène qui ne dit pas et dont les principaux personnages ont noms Issa Salifou, Valentin Djènontin, Garba Yaya , Guy Mitokpè, Idrissou Bako, Simplice Codjo. En réalité, il s’agit de personnalités dont l’acte ne devait pas étonné, étant donné qu’ils n’ont jamais appris à proposer de solutions aux problèmes de la Cité. Adeptes des actions de charme et spectacles politiques, ils s’y sont encore adonnés à cœur joie. Il s’agit d’un défoulement habituel, une politique de routine. La facilité à arborer la toge d’opposant et prendre partie pour des personnes en difficulté, c’est la vieille école politique. Faute de mieux, ils s’y accrochent. Ils passeront toute une journée à pleurer avec eux sans jamais réussir à trouver une alternative à leur situation. Le spectacle du mercredi dernier a été une réussite politique, mais la situation des intéressés ne chan-gera guère puisqu’elle est déjà oubliée par leurs hôtes qui sont venus compa-tir à leur douleur. Pour se donner bonne conscience et montrer qu’ils tien-nent toujours à eux, ils essayeront un semblant de question au gouvernement et ce sera terminé pour de bon. Ces députés ont su bien profiter de la situation de ces licenciés pour se faire une santé politique. C’est de bonne guerre, mais cette routine politique fatigue sérieusement. Ceci est d’autant plus ennuyeux qu’on se demande s’il n’y a pas une autre façon de faire la politique sur la planète. S’il y a un conseil à donner à ces politiques, c’est qu’il faudra sérieusement qu’ils aillent à l’école des autres pour nous sortir de cette sclérose. La politique est un art qui suscite ailleurs des vocations. La rencontre d’hier n’était donc qu’un ballon d’essai de ces messieurs plus sou-cieux de leur avenir politique que de celui des travailleurs licenciés. Mais, à la vérité, est-ce qu’il n’y a pas une dose d’intoxication dans les propos de ces gens qui, par abus de langage, sont appelés ‘’honorables’’ ? Alors même que le processus de restructuration desdites sociétés est en cours et qu’il est envisagé de tenir compte de la situation de ces travailleurs, on se demande ce qui explique cet activisme outranciers de ces ‘’honorables’’. Il semble que ceux qui devraient en principe avoir du souci, ce ne sont pas les travailleurs. Ce sont justement ces députés dont 2019 hante.On comprend le stress.
AT