A une semaine de la fête de l'Aïd El Kébir encore appelée la fête de la Tabaski, nombreux sont les Béninois qui n'ont pu encore se procurer leurs moutons. La conjoncture née de la crise économique mondiale, doublée de la hausse des prix sur nos marchés, en sont bien les causes. Entre incapacité et obligations, les fidèles musulmans se laissent bien aller à un véritable casse-tête.
La Tabaski est bien dans quelques petits jours. Les chefs de famille ont donc des raisons de se préoccuper des dépenses auxquelles ils doivent impérativement faire face. C'est abord l'achat du mouton qui a tendance à causer le plus de contraintes, parce qu'étant un devoir dans la religion musulmane. En plus de la rareté du bétail, le prix du mouton a connu une hausse considérable. Le prix du mouton a doublé, sinon triplé par rapport aux années précédentes. Selon Gnansounou Aguèmon, vendeur de bétail au marché de Agatha, " il n'y a vraiment pas de marché cette année. Les acheteurs viennent rarement. Pire encore, les frais ont augmenté à grande vitesse. Ce n'est pas notre souhait d'élever du bétail ou de l'acheter pour ne pas le revendre. Mais la clientèle ne comprend pas, elle pense que nous augmentons le prix par cupidité. En plus de cette cherté de la vie, il y a d'autres ressortissants des pays voisins qui viennent acheter le bétail afin de le revendre chez eux. C'est tout ce qui rend les choses compliquées". La fête de tabaski, qui vient tout juste après la rentrée scolaire, n'est pas une chose aisée pour les chefs de famille et les parents d'élèves, se désole un acheteur qui se pose la question de savoir si les familles moins aisées pourront acheter le mouton afin d'accomplir l'acte d'Abraham le matin de la tabaski.