L’Association des caisses de financement à la base (Acfb) a tenu, vendredi 9 juin à Cotonou, son assemblée générale ordinaire au titre de 2017. Occasion de faire le point de l’exercice 2016 et de récompenser les meilleures adhérentes.
Le bilan 2016 des activités de l’Association des caisses de financement à la base (Acfb) est positif. C’est ce qu’il convient de retenir des explications fournies par son directeur Emmanuel Gahou, à l’occasion des travaux de l’assemblée générale nationale au titre de 2017 à Cotonou en début de week-end dernier.
Selon lui, la performance des structures des systèmes financiers décentralisés se mesure à l’aune du portefeuille à risques. En ce qui concerne l’Acfb, cet indicateur affiche au 31 décembre 2016, un taux de 1, 62% alors que la norme est de 3%. « Si vous dépassez 3%, cela veut dire que vous avez des problèmes », explique-t-il. Cette performance s’est réalisée dans un contexte économique marqué par des difficultés au plan international et national, signale-t-il. A ce titre, le directeur de l’Acfb mentionne, entre autres, la chute du naira et l’opération de libération des espaces publics dans les communes du Bénin annoncée depuis l’année dernière, dont les impacts ont été réels sur l’épanouissement économique. Ce qui a conduit les clients à être prudents dans la sollicitation de crédits. Ce comportement des clients, relève le directeur, a permis à l’Acfb d’enregistrer un encours des crédits bas alors que l’épargne a crû. Cette performance s’explique aussi par les mesures prises pour mobiliser l’épargne et assainir le portefeuille de crédit.
En outre, en faveur du personnel, poursuit le directeur, des actions ont été posées au titre de l’exercice 2016. Emmanuel Gahou précise que pour susciter la motivation des agents au travail bien fait, une police d’assurance santé a été négociée en leur faveur. De même, l’institution a adopté la grille salariale de la nouvelle convention collective des systèmes financiers décentralisés du Bénin.
Mais le directeur indique que son institution ne compte pas dormir sur ses lauriers. Aussi, annonce-t-il que « l’association s’engage à accompagner ses acteurs (agents et adhérents) à affronter et à s’approprier l’innovation du millénaire qu’est la finance digitale ».
Mérites salués
Soutenant la pertinence de cet engagement, Emmanuel Gahou souligne que l’analphabète de demain en matière de micro-finance sera celui qui s’éloigne de la finance numérique. L’autre défi que doit relever l’Afcb est l’affinement de ses produits en les rendant beaucoup plus attractifs et le développement de nouveaux produits en mettant l’accent sur la finance verte.
Pour sa part, Louise Agoli-Agbo, présidente du conseil d’administration de l’Acfb, se dit fière du directeur non seulement pour les performances réalisées mais aussi pour l’efficacité, la perspicacité et la détermination dont il fait preuve. Ces qualités, relève-t-elle, ont été reconnues en dehors de l’institution. Il a été porté à la tête du conseil d’administration de Consortium Alafia, la faîtière des systèmes financiers décentralisés du Bénin. De même, il a été élu pour présider la première Fédération des Associations professionnelles des systèmes financiers décentralisés. Ces mêmes qualités ont été saluées par Louis Biaou, directeur général de l’Agence nationale de surveillance des systèmes financiers décentralisés, et Ignace Dovi, directeur de Consortium Alafia.
Dans l’après-midi, une cérémonie de récompense a été organisée au siège de l’Afcb de Cotonou à Aïbatin, en faveur des meilleurs adhérents venus des différentes communes où intervient l’Association. Ils se sont distingués par leurs dépôts et ont reçu divers lots en nature dont des appareils électroménagers, des pagnes Vlisco et autres.
Appréciant cette démarche de l’Afcb, le porte-parole des récipiendaires, Lamatou Moumouni Gado a témoigné que « le geste est incommensurable ».
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Alain ALLABI