Ouvrir une grande fenêtre sur le patrimoine culturel béninois afin de lui donner une visibilité dans le monde, c’est l’objectif qui a guidé la mise en place de la rubrique ‘’Vendredi des patrimoines’’ sur la plateforme d’information culturelle Dékartcom.net. L’initiateur est le journaliste chroniqueur Esckil Agbo, directeur de publication de ladite plateforme.
Matin Libre: Vous êtes l’initiateur du Vendredi des Patrimoines et du Tourisme (VPT), un magazine hebdomadaire qui passe tous les vendredis sur le portail d’information culturelle Dekartcom.net Parlez-nous des motivations qui sont à l’origine de cette initiative ?
Esckil Agbo : Le constat est très simple. Très peu de médias s’intéressent aux questions de patrimoine et du tourisme dans notre pays.
Nous journalistes culturels, nous sommes beaucoup plus présents sur le terrain des arts vivants ; nous travaillons peu ou très peu sur les patrimoines et le tourisme. C’est au détour de cette remarque que nous avons initié en juin 2016, Vendredi des Patrimoines et du Tourisme (VPT) qui est une rubrique qui passe tous les vendredis sur le portail d’information culturelle Dekartcom.net. Nous voudrions donc mettre les médias au service des patrimoines et du tourisme.
Vendredi des Patrimoines et du Tourisme sur ce web journal, comment se déroule cette rubrique ?
Chaque vendredi, nous publions sur ce web journal spécialisé en Arts et Cultures, une enquête faite sur un sujet relatif au patrimoine et au tourisme. Actuellement, nous sommes basés à Porto- Novo. Mais cela ne nous empêche pas d’effectuer le déplacement partout où le sujet nous amène pour mettre sous les feux de la rampe, nos richesses patrimoniales et touristiques.
Environ un an après le premier numéro, quel bilan peut-on faire du chemin parcouru ?
Pour vous faire un petit bilan, je puis vous dire que nous avons réussi à informer nos lecteurs sur nombre de valeurs patrimoniales, jusque-là méconnues ou faiblement connues de la population béninoise notamment la couche juvénile. Nous avons publié au total vingt-cinq numéros jusqu’en mars 2017 où nous avons pris une longue pause. Nous avons parcouru tous les départements du Bénin abordant aussi bien les patrimoines naturels que culturels. Nous avons fait un numéro spécial sur l’architecture de la ville de Ségou au Mali. L’accueil spontané réservé à cette rubrique par les internautes était comme l’élément stimulateur qui nous forçait à avancer davantage et à tenir informer ces lecteurs chaque fois que pour des raisons techniques nous n’arrivons pas à satisfaire ce devoir hebdomadaire. C’est le moment de remercier toute l’équipe du magazine : Codjovi Tossou, Développeur Culturel et Designer du VPT, Emmanuel TognidahoTometin, Directeur Général de l’agence DEKart qui a mis sa plateforme à la disposition de l’initiative et qui en assure, de surcroît, le web suivi.
Vous ouvrez un deuxième acte. Des innovations par rapport à ce qui se faisait ?
Oui, la première innovation est l’heure de mise en ligne de l’enquête/ l’article. Le jour n’a pas changé, c’est toujours les Vendredis. La fréquence, non plus. Mais désormais, nous avons une heure fixe pour publier. Ce sera désormais les vendredis à 21h (heure de Cotonou) soit 20h GMT. Nous entrons en partenariat avec d’autres organes de presse au plan national comme international. Il y aura donc (08) huit journaux béninois, 01 burkinabé et 01 malien pour assurer une large diffusion des publications. La grande innovation est que nous travaillerons fondamentalement avec les municipalités. Nous pensons réussir d’ici à juin 2019 un pari d’intervenir sur 144 sites, objets et autres vestiges patrimoniaux du Bénin.
Des ambitions ?
Oui. A la longue, nous porterons Vendredi des Patrimoines et du Tourisme sur les écrans à travers des documentaires. Mais en attendant cela, L’alphabet du Vodoun, le premier livre sorti des entrailles du VPT sera rendu public courant le premier trimestre de l’année 2018. Le magazine sera transformé en une Organisation non gouvernementale au service des Patrimoines et du Tourisme avec pour cible le monde scolaire et universitaire.
Teddy GANDIGBE