(Le Syntrab appelé à plus de responsabilité)
Par une correspondance datée du 08 juin 2017, le Syndicat National des Travailleurs de l’Audiovisuel du Bénin a adressé une motion d’avertissement au Directeur Général de l’ORTB pour exiger la satisfaction de certaines revendications au profit du personnel. En réponse à cette motion, la Direction Générale de l’Office a apporté assez de clarifications censées désormais situer les responsables du syndicat et le personnel en général.
Les revendications du personnel de l’ORTB selon la motion adressée par le SYNTRAB concernent entre autres, le paiement des salaires liés aux avancements de 2010 à 2015, le paiement des rappels découlant de ces avancements, le paiement de divers rappels aux Agents permanents de l’Etat en poste dans l’Office, l’implication du personnel dans le processus de création de la société de diffusion qui sera issue de la transformation de l’ORTB, le paiement des primes liées relatives à l’élection présidentielle de 2016 aux agents de centres émetteurs, l’attribution de dotation pour l’entretien des centres émetteurs, le reversement des arriérés de cotisation dues à la CNSS depuis 2012. Pour le SYNTRAB, les négociations pour la satisfaction de ces revendications durent depuis huit mois. Il exige de ce fait leur satisfaction au plus tard le 15 juin 2017.
En réponse à cette motion, Joël HOUNDOLO, le Directeur Général a apporté des éléments de clarification. Dans une correspondance en date du 12 Juin 2017, le premier responsable de l’Office a indiqué que les agents sont actuellement payés sur la base des indices de 2010 pour ceux qui évoluent en année paires et 2011 pour ceux qui sont dans les années impaires contrairement au contenu de la motion. Pour ce qui est donc des indices de 2012 à 2015, Joël HOUNDOLO a clairement signifié que les subventions salariales accordées par l’Etat ne peuvent pas permettre en ce moment de prendre en charge leur incidence. S’agissant des rappels, le Directeur Général a rappelé aux responsables du SYNTRAB que les calculs arrêtés au 30 Avril 2017, ont été déjà faits et les démarches en cours avec le gouvernement pour leur satisfaction. Il en est de même pour les arriérés de la CNSS. Pour ce qui concerne les APE, toutes les incidences financières liées à leurs avancements sont pris en charge par le budget national et une bonne partie a été déjà payée aux ayants droit. Le reste, selon le Directeur Général suit son cours et fait l’objet d’un suivi rigoureux. Sur la question de la dotation directe des centres émetteurs en moyens pour leur entretien, il faut dire que l’expérience a été faite par le passé mais a laissé place à une mauvaise gestion des fonds. Pour raison d’orthodoxie financière, l’organisation de leur entretien est désormais assurée directement par la direction technique de l’Office. Les agents en service dans ces centres sont par ailleurs invités à patienter pour ce qui concerne le paiement de leurs primes légitimes relatives à la dernières présidentielle. L’état actuel peu reluisant de la trésorerie dont les responsables syndicaux en l’occurrence le Secrétaire Général, ont connaissance ne permet pas pour le moment d’y faire face. Par ailleurs, pour ce qui concerne l’implication du personnel dans le processus de création de la société éditrice, le Directeur Général a rappelé que cette implication est effective depuis fort longtemps. En témoigne la présence des représentants du syndicat dans plusieurs commissions s’occupant de ce dossier. La dernière en date est celle présidée par le Chargé de Mission Monsieur Célestin MARA dont le Secrétaire Général du SYNTRAB est membre. Deux ans plus tôt soit en 2015, les chefs services, les chefs et les représentants du syndicat ont pris part à un séminaire pour comprendre le processus et faire des propositions. Mieux, récemment, le SYNDICAT a été mis à contribution pour des propositions de dénomination et le statut juridique de la société éditrice. Toute chose qui prouve que le personnel est bel et bien impliqué dans le processus.
Selon des informations recoupées, Il faut dire que les revendications du personnel ainsi que d’autres problèmes de l’Office ont été portés déjà au chef de l’Etat qui a même reçu les responsables syndicaux en audience. Le Président Patrice TALON, à l’occasion, a pris l’engagement de les résorber et a même instruit certains de ses collaborateurs aux fins de s’en occuper. D’ailleurs, la motion d’avertissement du syndicat stipule bien qu’il y a eu des discussions avec le Président de la république. Au demeurant, il serait responsable de poursuivre les discussions pour le règlement de ces revendications légitimes. En plus, il s’agit des situations dont l’actuel directeur général en poste il y a quelques mois seulement a hérités. Certes, l’administration est une continuité mais cela ne peut lui être imputé. Joël HOUNDOLO, très attaché à la bonne gestion de l’entreprise s’attèle actuellement à stabiliser sa situation financière afin qu’il fasse mieux vivre pour les agents. Un bras de fer ne serait donc pas profitable à l’office et cela risque de faire penser à des manœuvres pour perturber le bon fonctionnement de l’Office.