Le ministre des Infrastructures et des Transports, Hervé Hêhomey, accompagné des directeurs généraux du Port autonome de Cotonou et de la Société béninoise des manutentions portuaires (Sobemap), a fait une descente au port de Cotonou, ce mercredi 14 juin. L’objectif est de constater l’impact de la grève des travailleurs de la plateforme portuaire sur les activités dudit port. Constat, les activités se déroulent normalement.
« Personne ne peut nous arrêter dans les réformes que nous avons engagées au port de Cotonou. Le Gouvernement ira jusqu’au bout ». Sur un ton ferme, devant les travailleurs en poste au port de Cotonou hier, le ministre des Infrastructures et des Transports, Hervé Hêhomey, n’a pas mâché ses mots. « Le processus de recrutement d’un mandataire pour gérer le port n’est plus réversible», martèle-t-il.
En effet, dans une motion de grève adressée aux autorités portuaires, les travailleurs de la plateforme portuaire ont annoncé une grève de 48 heures à compter de ce mercredi 14 juin. Et c’est pour aller constater l’impact de cette grève sur les activités portuaires que Hervé Hêhomey accompagné des directeurs généraux du Port autonome de Cotonou (Pac), Huguette Amoussou et de la Société béninoise des manutentions portuaires (Sobemap), Bernard Amoussou, a fait une descente dans l’enceinte portuaire.
Au quai 8, le ministre et sa délégation ont accueilli un navire de Grimaldi contenant des véhicules d’occasion et autres conteneurs. A ce niveau, des agents du port s’activent pour l’accostage, de même que des conducteurs des engins qui s’apprêtent pour le transport des véhicules d’occasion et des conteneurs du quai 8 vers le terminal à conteneurs de la Sobemap. Ici, le ministre a encouragé ces conducteurs et les agents venus travailler à continuer.
Au niveau du terminal à conteneurs de la Sobemap, aucune absence n’est signalée dans le rang des pointeurs chargés de traiter le navire qui vient d’accoster. «Nous sommes prêts à travailler. Le directeur général de la Sobemap a pris toutes les dispositions pour que les navires soient traités», a laissé entendre un des pointeurs qui invite le ministre à faire confiance à leur directeur général qui n’est pas, selon lui, un nouveau dans l’enceinte portuaire.
Après le terminal à conteneurs de la Sobemap, direction le quai n°1. Ici, des agents s’affairaient à l’ensachage des grains du coton. Les sacs issus de cet ensachage sont automatiquement embarqués dans un bateau qui attendait. Avant de se rendre à la facturation du Port autonome de Cotonou qui se trouve au niveau du Guichet unique, le ministre a invité les travailleurs en activité à ne pas abandonner le travail comme leurs collègues qui l’ont fait. « Les textes prévoient le droit de grève aux travailleurs. Mais nous n’allons pas accepter qu’on bloque le port empêchant d’autres de venir travailler », a dit Hervé Hêhomey qui invite ceux qui sont restés à la maison à reprendre service.
Pour le ministre des Infrastructures et des Transports, le port de Cotonou se trouve dans une région où il y a une concurrence. «Comme d’autres ports, nous devons développer le port de Cotonou », insiste Hervé Hêhomey qui réitère que le Gouvernement ira jusqu’au bout du processus de recrutement d’un mandataire pour gérer le port afin qu’il soit compétitif comme les autres ports de la sous-région. «Ceci ne veut pas dire que le port sera privatisé comme beaucoup sont en train de le dire», a conclu le ministre des Infrastructures et des Transports qui rassure les travailleurs que le dialogue va se poursuivre. Car, le volet social, selon lui, préoccupe le Gouvernement qui prend les dispositions pour le gérer¦
Le directeur des services informatiques du Pac emporté par la grève
La grève de 48 heures entamée par les travailleurs de la plateforme portuaire, a coûté cher au directeur des services informatiques du Port autonome de Cotonou. Ce dernier a été relevé de ses fonctions dans la matinée d’hier par le ministre des Infrastructures et des Transports, Hervé Hêhomey. Il l’a annoncé à la presse et aux travailleurs en poste dans l’enceinte portuaire lors de sa descente. Et qu’est-ce qui attend les agents d’exécution qui ont observé la motion de grève ? Le ministre répond que celui qui n’a pas travaillé n’a pas droit au salaire¦
B.S.