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Avec quel instrument les gouvernants mangent aujourd’hui ? Bruno Amoussou interpellé
Publié le vendredi 16 juin 2017  |  Matin libre
Bruno
© Autre presse par DR
Bruno Amoussou, Président de l’alliance Union fait la Nation (Un)




La gestion sous la Rupture est décriée par tous. Mais quelle pourrait être la lecture du président Bruno Amoussou qui a déclaré appartenir au pouvoir? De dangereux indices poussent à l’interpeller.

Les Béninois veulent bien écouter le président de l’Union fait la Nation(Un), alliance de partis politiques inféodés au pouvoir de Talon, sur la gestion de l’actuel régime. Bruno Amoussou, pour qualifier la corruption, aimait en effet à affirmer sous Yayi Boni : « Hier, si on se servait de la cuillère à café pour manger, sous Yayi, on se sert de la louche». Aujourd’hui comment les gouvernants béninois remplissent-t-ils l’estomac? Une question à laquelle réfléchira beaucoup l’allié de Patrice Talon. Seulement, la situation est claire. Le Bénin va mal. Aujourd’hui, les plaintes des populations s’enregistrent dans toutes les rues. Les actions antisociales de Patrice Talon affament le peuple. Dans le même temps, les collaborateurs du Chef de l’Etat se la coulent douce. Les Préfets et les ministres reçoivent des émoluments faramineux. Les entreprises des proches du Chef de l’Etat gagnent presque tous les appels d’offre lancés par l’Etat sur fond de corruption et de népotisme. En réalité, à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou, la Société Morpho Dys dirigée par un proche de Talon, a gagné le marché gré à gré d’un système de contrôle au profit de l’Etat. Une société créée seulement quelques jours après le lancement dudit marché. Beaucoup se souviennent aussi des décaissements des 40 milliards de F Cfa au profit des sociétés évoluant dans la filière coton, toutes rattachées à Patrice Talon. Il s’agissait entre autres de la Société de développement du coton (Sodéco), de la Société de distribution internationale (Sdi) et de la société Denrées et fournitures agricoles (Dfa). Tout le peuple reconnaît aujourd’hui que le ministre des Finances a accordé des exonérations fiscales sur la base d’un ancien arrêté (2012) à Bénin Control Sa dans le cadre de l’exécution du Programme de vérification des importations (Pvi) ; Bénin Control Sa qui n’est rien d’autre que la propriété de Patrice Talon. De grands décaissements ont également été faits à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss). 29 millions de F Cfa ont été octroyés à un cabinet pour le recrutement de 94 agents au profit de la Caisse. Aujourd’hui, ledit recrutement contesté a été annulé et les millions dépensés semblent partir en fumée. L’autre fait qui retient l’attention et qui inquiète aussi, c’est la situation au Port autonome de Cotonou. Dans une motion de grève adressée au ministre des Transports le 09 juin dernier, le Syndicat des travailleurs dudit port(Syntrapac) a dénoncé plusieurs décisions du gouvernement. Il a fustigé la prise « d’arrêtés signés non ventilés par le ministre des Transports portant octroi d’agrément de manutentions aux sociétés Atral et Pik Net Work au port de Cotonou». Ce syndicat se mobilise donc contre les faveurs accordées à deux sociétés proches du pouvoir. Les inconduites sont légion. Et le ministre des Finances, filleul du président Bruno Amoussou y est apparemment mêlé. Le père de Romuald Wadagni, faut-il le rappeler, a été pendant longtemps le Directeur de cabinet du président de l’Un. Sous la Rupture, Bruno Amoussou se dit même être le pouvoir. Alors, peut-il nier la réalité dans une situation socio-économique où seuls les proches du Chef de l’Etat ont pignon sur rue ? Il existe une constante : les hommes d’affaires insoumis au régime sont affaiblis. Beaucoup pensent que le drame socio-économique qui se joue de nos jours est bien pire que ce que le Bénin a connu sous le régime défunt. Les gouvernants actuels ont sans doute des appétits voraces voire destructeurs. Mais le président de l’Un a peut-être une autre lecture des dures et indéniables difficultés. Enfin, il est moralement interpellé.

M.M
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