La furie de la mer a surtout touché les villages de Gbèkon, de Zogbédji, d’Agouè Plage et d’Hillacondji. Les dégâts matériels sont énormes mais aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. L’inondation a surpris les populations qui n’ont reçu aucune alerte préalable, comme c’était généralement le cas. Le village de Gbèkon a été sérieusement touché, vu les dégâts causés par les eaux marines sur le terrain. Moins de 40m de terre résiste encore à la disparition, pris en sandwich par l’érosion fluviale d’un côté et l’érosion côtière de l’autre. Si rien n’est fait pour arrêter la création d’une embouchure à Gbèkon, les 16% d’espace constructible dont dispose la commune de Grand-Popo pourraient finir sous les eaux, avec pour conséquence l’isolement des villages d’Avlo, Agonninkanmè et Alongo en îlot. La place du 10 janvier qui est déjà répertoriée comme un patrimoine de l’Unesco est aussi menacée de disparition. Se rendant au chevet des sinistrés, le préfet du Mono, Zinsou Komlan Sedzro a souligné qu’il était impérieux de faire un état des lieux afin que les mesures idoines soient prises en urgence.
Aziz BADAROU